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Le plan de l'AP-HP face à la dette des pays étrangers : "de la théorie"

Confrontée à une dette de 120 millions d'euros de pays étrangers, l'Assistance publique-hôpitaux de Paris a présenté une "nouvelle stratégie" pour enrayer la hausse de ces impayés. L'Algérie est le pays le plus redevable avec près de 32 millions d'euros, devant le Maroc, les Etats-Unis et la Belgique.
Article rédigé par Mélanie Tournadre
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (On ne peut pas savoir le coût de l'hospitalisation à l'avance" © MAXPPP)

Cette dette qui atteignait 118,6 millions d'euros au 15 novembre 2014, soit le double du déficit du compte principal de l'AP-HP, c'est celle de patients (français ou non) résidant à l'étranger. Eux ou leurs assureurs n'ont pas payé leurs factures aux hôpitaux de Paris.

A partir de septembre prochain, dans le cas de soins programmés, les patients résidant à l'étranger devront payer d'avance. Et le tarif de la journée sera majoré de 30%. Pour Thierry Amouroux, du syndicat national des professionnels infirmiers, ça va être très dur à mettre en pratique : "C'est de la théorie. Dans le concret on ne peut pas savoir le coût de l'hospitalisation à l'avance" .

"La solution du problème doit passer par l'Etat"

La direction de l'AP-HP dit tout faire pour mettre en place cette nouvelle stratégie. Mais pour Thierry Amouroux, ce n'est pas aux hôpitaux de tenter seuls de stopper ces impayés : "La solution du problème doit passer par l'Etat" . Même son de cloche du côté du syndicat Sud Santé AP-HP. Son porte-parole Olivier Youinou : "L'Etat nous oblige à faire des économies. Et n'appuie pas pour que ces Etats amis nous remboursent ce qu'ils nous doivent. On a la double peine".

Le ministère de la Santé, lui, assure qu'un dialogue constant est mené avec les pays concernés dans le cadre des accords existants. Et qu'il revient ensuite à chaque hôpital de régler le problème.

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