Le petit-fils d'une femme ayant pris du Distilbène a obtenu jeudi une réparation de la cour d'appel de Versailles
La justice a reconnu un lien entre la prise du médicament par sa grand-mère et son handicap. Le plaignant, né en 1990, recevra 1,7 million d'euros de dommages et intérêts, selon son avocate Me Martine Verdier.
Le Distilbène est le nom commercial d'une hormone de synthèse prescrite en France entre 1950 et 1977 aux femmes enceintes.
La cour a considéré que l'exposition au Distilbène de la mère est responsable de l'accouchement très prématuré qui lui-même explique de façon directe le handicap majeur dont souffre Louis", a déclaré devant la presse Me Verdier après avoir pris connaissance de l'arrêt de la cour d'appel.
Le laboratoire UCB Pharma devra verser, tous préjudices confondus, quelque 1,7 million d'euros au jeune homme, lourdement handicapé, ainsi qu'à sa famille. L'avocat du laboratoire n'a pas pu être joint.
En revanche, la cour d'appel a reporté sa décision pour le cas d'une jeune fille, née grande prématurée en 1995, dans l'attente des conclusions d'une expertise ordonnée dans une autre procédure.
Le Distilbène était un produit censé prévenir les fausses couches, les risques de prématurité et traiter les hémorragies de la grossesse. La nocivité du DES ou diéthylstilbestrol a été établie chez les enfants exposés in utero, en particulier chez les filles. En 1977, le fabricant du Distilbène, UCB Pharma, a décidé de rendre publique sa contre-indication aux femmes enceintes en France.
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