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Le ministre de la Santé Xavier Bertrand a mené le 6 janvier une série de réunions consacrées aux médecins libéraux

Ces derniers estiment n'avoir pas été assez entendus depuis le début du quinquennat de Nicolas Sarkozy.A l'issue des concertations avec des professionnels de la santé, dont les syndicats de médecins libéraux, Xavier Bertrand a déclaré qu'il voulait faire "simple et vite" pour revaloriser la médecine de proximité.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Spécimen de l'exemplaire de la déclaration de choix du médecin traitant. (AFP/GABRIEL BOUYS)

Ces derniers estiment n'avoir pas été assez entendus depuis le début du quinquennat de Nicolas Sarkozy.

A l'issue des concertations avec des professionnels de la santé, dont les syndicats de médecins libéraux, Xavier Bertrand a déclaré qu'il voulait faire "simple et vite" pour revaloriser la médecine de proximité.

Alors que la démographie médicale libérale souffre d'une mauvaise répartition géographique et d'une moyenne d'âge élevée des praticiens, laissant présager des départs massifs à la retraite dans les dix prochaines années, le gouvernement entend s'appuyer sur les propositions du rapport de l'ex-ministre de la Santé Elisabeth Hubert, remis fin novembre à l'Elysée.

Le rapport Hubert suggère notamment des consultations plus chères en fonction du temps passé par le praticien. Parmi les mesures également suggérées par le rapport, bien accueilli par les praticiens libéraux, figure la réforme des études médicales, essentiellement centrées sur la pratique hospitalière et ne donnant lieu à aucun contact avec la pratique libérale avant l'entrée dans la vie active.

"L'enjeu, c'est que les Français puissent trouver des professionnels de santé, des médecins", près de chez eux, a-t-il poursuivi, tout en ajoutant que cela passait notamment par "la confiance renouée" avec ces professionnels, une allusion à la grogne des médecins libéraux, ponctuelle à l'égard du précédent ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, et récurrente vis-à-vis des contraintes imposées par l'Assurance maladie.

Un des moyens préconisés par le gouvernement pour lutter contre la désertification médicale est la création de maisons de santé pluridisciplinaires, les jeunes médecins, notamment les femmes, refusant de plus en plus d'exercer de façon isolée.

Un statut juridique spécifique de société interprofessionnelle ambulatoire va être rapidement mis en place une fois votée au Parlement une proposition de loi du sénateur UMP et ancien ministre Jean-Pierre Fourcade. Cette loi aura pour objet aussi de revenir sur certaines mesures contraignantes pour les praticiens contenues dans la loi Bachelot de 2009, notamment l'obligation de déclarer les congés deux mois à l'avance et d'aller faire des consultations dans des zones manquant de praticiens, sous peine de pénalités financières.

A propos d'une autre contrainte irritant les médecins, celle d'une taxe en cas de télétransmissions insuffisantes, en vue de faire disparaître progressivement les feuilles de soins papier dont la gestion est coûteuse pour la Sécurité sociale, Xavier Bertrand a promis une application souple. Il a demandé à l'Assurance maladie de faire le point chaque trimestre et de lancer une campagne d'information auprès des assurés pour qu'ils n'oublient pas leur carte vitale en allant chez le médecin.

Le ministre avait pris le petit-déjeuner dans un cabinet médical de Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, pour discuter avec des médecins de terrain, puis avait présidé une première réunion avec les syndicats de médecins libéraux et les dirigeants de l'Assurance maladie, dont les rapports sont souvent conflictuels.

Xavier Bertrand a annoncé une nouvelle réunion à la fin du mois sur la "simplification" administrative, une autre début février sur la démographie médicale.

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