La première vague d'épidémie de grippe H1N1 est terminée et les centres de vaccination ont fermé ce week-end
Didier Houssin, directeur général de la santé, estime cependant qu'après la fin de la première vague, "une deuxième vague épidémique ne pouvait être écartée" et qu'il convenait de poursuivre la campagne de vaccination.
Les injections pourront ainsi être effectuées en cabinet par les médecins libéraux et dans certains hôpitaux.
A ce jour un peu plus de 5,7 millions de personnes se sont fait vacciner, pour la très grande majorité (plus de 4,6 millions) dans les centres de vaccination qui seront tous fermés lundi. Le mouvement est d'ailleurs déjà amorcé : à Paris, par exemple, il n'y a plus qu'un centre ouvert depuis le 25 janvier. "Le dispositif n'est plus adapté", a noté le Pr Houssin.
A partir de lundi, les médecins libéraux pourront se fournir en vaccins en pharmacie, proposés sous deux formes : le vaccin Panenza de Sanofi-Pasteur sans adjuvant, en multi-dose, et le vaccin Focetria avec adjuvant de Novartis, en mono-dose.
Sur présentation de la carte professionnelle, un "kit d'amorçage" sera proposé comprenant 20 doses de vaccins en seringues pré-remplies de Focetria, deux flacons multi-doses de Panenza, soit 20 doses, et les seringues. Si le patient a égaré son bon, le médecin pourra éditer un coupon sur le site de l'assurance maladie.
Dans un second temps, les gens pourront aller eux-mêmes chercher les vaccins en pharmacie, sur prescription médicale. Ils recevront alors une boîte contenant une seringue pré-remplie de Focetria. Le pharmacien pourra si nécessaire éditer un bon sur le site de l'assurance maladie.
Les patients pourront également se faire vacciner dans les hôpitaux sièges du Samu, soit au moins un par département. Au total 117 hôpitaux seront ouverts à la vaccination, dont certains sur rendez-vous.
Déclin global du H1N1
Vendredi, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué que la propagation du virus H1N1de la grippe A était en déclin globalement, après avoir fait 14.711 morts à travers le monde, mais l'épidémie se propage encore dans certaines régions, a-t-elle souligné. Si dans la plupart des pays tempérés de l'hémisphère Nord, ainsi qu'en Chine, le pic de l'épidémie est passé entre la fin octobre et la fin novembre, note l'OMS dans son rapport hebdomadaire, l'épidémie se propage encore en Afrique du Nord, en Europe de l'Est et du Sud-Est et dans une partie de l'Asie du Sud-Est.
En France, l'Institut de veille sanitaire a relevé jeudi que la circulation du virus restait "très modérée", avec des nombres de cas graves et de décès stabilisés au niveau relativement bas de ces dernières semaines. Au total, depuis le début de l'épidémie, 275 décès ont été enregistrés dans l'hexagone.
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