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La Mutualité française a déposé plainte pour escroquerie et tromperie aggravée contre le laboratoire Servier

La plainte déposée le 4 février "a pour objet la commercialisation du Mediator dont la véritable nature pharmacologique a été révélée par le rapport de l'Igas et avait été dissimulée par les laboratoires Servier pendant 33 ans".La mutualité regroupe 600 mutuelles de santé. La Caisse nationale d'assurance maladie doit porter plainte d'ici 15 jours.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Etienne Caniard, président de la Mutualité Française, le 1er février 2011 à Paris. (AFP/JACQUES DEMARTHON)

La plainte déposée le 4 février "a pour objet la commercialisation du Mediator dont la véritable nature pharmacologique a été révélée par le rapport de l'Igas et avait été dissimulée par les laboratoires Servier pendant 33 ans".

La mutualité regroupe 600 mutuelles de santé. La Caisse nationale d'assurance maladie doit porter plainte d'ici 15 jours.

La plainte de la Mutualité est "motivée par trois raisons": la défense de ses 38 millions d'adhérents, "la possibilité d'accéder à toutes les pièces du dossier" et le "préjudice financier du remboursement du Médiator par les mutuelles de la Mutualité française".

La Mutualité française va par ailleurs "prochainement présenter des propositions en matière d'autorisation de mise sur le marché, de pharmacovigilance, d'évaluation des médicaments et sur la place des différents acteurs", annonce son président, Etienne Caniard.

215 plaintes ont été déposées contre les laboratoires Servier dans l'affaire du Mediator, une grande majorité pour "blessures et homicide involontaire", certaines pour "tromperie aggravée" et quelques-unes pour "mise en danger de la vie d'autrui".

Le parquet de Paris a ouvert fin novembre une enquête préliminaire.

Le Mediator, médicament destiné aux diabétiques en surpoids et largement détourné comme coupe-faim, a été commercialisé en France de 1976 à novembre 2009. Utilisé par cinq millions de personnes, il pourrait être responsable de 500 à 2.000 décès, selon les estimations.

Le premier rendez-vous judiciaire dans cette affaire pour Jacques Servier, patron et fondateur des laboratoires à son nom, aura lieu le 11 février avec une comparution devant le tribunal correctionnel de Nanterre où il a été cité par des patients traités au Mediator.

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