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Vidéo Le rugby, un sport trop dangereux ?

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Ces derniers mois, plusieurs jeunes ont trouvé la mort à la suite d'un match de rugby. Un bilan qui met en doute la sûreté de ce sport.
VIDEO. Le rugby, un sport trop dangereux ? Ces derniers mois, plusieurs jeunes ont trouvé la mort à la suite d'un match de rugby. Un bilan qui met en doute la sûreté de ce sport. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Ces derniers mois, plusieurs jeunes ont trouvé la mort à la suite d'un match de rugby. Un bilan qui met en doute la sûreté de ce sport.

Louis Fajfrowski, Nicolas Chauvin et Adrien Descrulhes comptent parmi les victimes du rugby. "Je ne les oublierai jamais", confie avec désolation Bernard Laporte, président de la Fédération française de rugby (FFR). Ces décès alimentent le débat sur la brutalité de ce sport. Ces dernières années, les coups portés sur les terrains sont plus puissants, plus durs et les esquives ont souvent été remplacées par des affrontements directs. Aussi, les coups sont assénés par des corps plus lourds puisqu'entre 1995 et 2015, le poids moyen d'un rugbyman a augmenté de 9 kilos. 

La douleur engendrée par ces chocs est difficilement avouable au sein du groupe. "Les mecs autour vont dire : 'ouais, t'es une chochotte.'", souligne Maxime Villalongue, ancien joueur de rugby gravement blessé sur le terrain. Les traumatismes peuvent également être difficilement perceptibles comme le précise Jamie Cudmore. Alors qu'il se sentait mal dans le vestiaire, le rugbyman a continué la partie avec l'approbation du médecin. Pendant ce match, il subira deux commotions cérébrales. Aujourd'hui, Jamie Cudmore se bat pour protéger les joueurs et assainir le rugby.  

Stopper l'hémorragie

Pour éviter les nouveaux accidents, la FFR propose de durcir les règles et les sanctions. En effet, Bernard Laporte dit vouloir "exclure et punir" les joueurs "qui viennent pour faire mal." D'autant plus que ces chocs violents ne touchent pas que le rugby professionnel. Lors des matchs débutants, les joueurs se plaquent avec brutalité alors que les médecins sont rarement présents pour secourir les sportifs en cas d'urgence. En ce qui concerne les commotions cérébrales, l'ancien joueur Robin Tchale-Watchou rappelle qu'"au niveau amateur, il y en a bien plus et elles sont moins prises en charge."

Depuis 2010, la Fédération française de rugby perd 10 000 jeunes chaque année.

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