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Santé : le maire de Vierzon appelle à "un combat collectif" pour éviter des fermetures de services ou de petits hôpitaux

L'élu communiste, Nicolas Sansu, redoute que la future loi Santé "appelle sans doute à des fermetures de services, d’hôpitaux, de maternités".  

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Nicolas Sansu, le maire PCF de Vierzon, à l'Assemblée nationale le 15 octobre 2013. (CHRISTOPHE PETIT TESSON / MAXPPP)

"Sur la santé publique, nous souhaitons être respectés et avoir les mêmes chances que les grandes métropoles", a déclaré Nicolas Sansu, le maire PCF de Vierzon, samedi 1er décembre, sur franceinfo. L'élu, également vice-président de l’association des maires de France, en appelle à "un combat collectif".

franceinfo : Quel est le problème à Vierzon ?

Nicolas Sansu : En septembre, on a dû faire face à la volonté de l’ARS de fermer la maternité de Vierzon et le bloc opératoire. Il a fallu se battre. Aujourd’hui, cette menace est écartée, pour l’instant. Mais j’ai souhaité avec mes collègues d’autres villes, dont Le Blanc, qui subissent la même chose, qu’on puisse avoir un combat collectif, parce que la loi Santé qui se présente au premier semestre 2019 appelle sans doute à des fermetures de services, d’hôpitaux, de maternités et ça ce n’est pas acceptable.

Vous sentez-vous méprisés par l’État ?

Dans des territoires comme les nôtres, les territoires ruraux ou semi-ruraux, on voit beaucoup d’exaspération, beaucoup de colère parce qu’on se sent méprisés, on ne se sent plus respectés par l’Etat. Sur la santé publique, nous souhaitons être respectés et avoir les mêmes chances que les grandes métropoles.

Qu’avez-vous demandé aux représentants de l’État au congrès des maires, il y a quelques jours ?

Les représentants de l’État, on ne les a pas beaucoup vus. Les ministres ont été particulièrement absents, y compris le président. C’est aussi une forme de mépris des territoires, cette absence des ministres et du président au congrès des maires. Puisque je suis vice-président de l’association des maires de France, nous allons organiser une réunion invitant tous les maires de ces territoires qui sont en difficulté, pour les soutenir. Pour dire "on ne va pas faire de la neurochirurgie à Vierzon, mais on doit avoir un accès aux soins au moins maintenu, voire amélioré". Les technologies évoluent, les pratiques médicales évoluent et ça se traduirait par un moins sur les territoires ? Cela n’est pas possible.

Vous souhaitez interpeller qui en priorité ? La ministre de la Santé ?

On souhaite mettre dans le débat public ce sujet avant que sa loi Santé ne vienne au Parlement. Elle a été annoncée pour mars, avril, mai 2019, on ne sait pas exactement. On ne fera pas la France autour de 12, 13 ou 14 grandes métropoles et le désert à côté. Ce n’est pas entendable. La France est un pays immensément riche. L’argent y coule à flot et il s’agit de mieux le répartir.

Êtes-vous proche de la mobilisation des "gilets jaunes" ?

J’ai écrit au Premier ministre pour lui dire que je trouvais cela tout à fait légitime. On ne peut pas accepter qu’après les efforts faits par les Français, on n’exonère les plus riches de leur devoir, et que dans le même temps, on explique qu’on ne peut pas augmenter le smic. Le gouvernement fait fausse route avec cette volonté de passer en force. L’enjeu c’est de dire quel pouvoir d’achat ont nos concitoyens. Avec le smic ou deux smic pour une famille, on survit plus qu’on ne vit et ce n’est pas possible.

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