La sortie des patients de l’hôpital ne serait pas suffisamment organisée
En 2018, un tiers des patients quittant l'hôpital après un séjour dans un service de médecine, chirurgie ou obstétrique "n'a reçu aucune information sur les signes ou complications devant l'amener à recontacter le médecin", selon les derniers indicateurs "qualité et sécurité des soins dans les établissements de santé" de la Haute autorité de santé (HAS) publiés ce 10 décembre.
Toujours selon cette enquête annuelle, menée auprès de 327.000 patients, 30% des patients traités en chirurgie ambulatoire (prise en charge inférieure à une journée) "n'ont pas reçu de numéro de téléphone à contacter en cas d'urgence".
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L’organisation de la sortie de l’hôpital presque aussi mal notée que la nourriture
Les notes moyennes de la "qualité globale de l’hospitalisation" atteignent un score élevé : 73,3/100 hors ambulatoire (contre 73,2/100 en 2017 et 72,7/100 en 2016), et 76,4/100 pour l’ambulatoire (valeur mesurée pour la première fois par la HAS).
L'appréciation n'est toutefois pas la même pour tous les aspects du séjour à l'hôpital. Certains côtés sont jugés très positivement : ainsi, neuf patients sur 10 estiment ainsi que leurs douleurs ont été "correctement traitées". De même, la prise en charge médicale ou paramédicale obtient une note moyenne de plus de 80 sur 100. En revanche l'organisation de la sortie est nettement moins bien notée, avec un score de 63,4 en médecine, chirurgie ou obstétrique, et de 68 en ambulatoire. Quant à la qualité des repas, elle plafonne à 58 sur 100.
Une étape pourtant cruciale
Pour le patient, la sortie de l'hôpital, un "moment délicat", comporte des "risques importants de rupture dans la continuité des soins" et peut entraîner, si elle est mal organisée, "anxiété, aggravation de l'état de santé", voire une nouvelle hospitalisation non-programmée, souligne la HAS. Dans le cas des soins ambulatoires, la sortie se prépare d'ailleurs... avant l'entrée, les auteurs de l'étude déplorant que près de 40% des patients n'aient pas obtenu en amont une prescription d'antalgiques leur permettant d'en disposer chez eux dès le retour.
La HAS insiste par ailleurs sur l'importance de la "lettre de liaison" remise en principe, le jour de la sortie, au patient et à son médecin de ville. Or, 70% de ces "lettres" ne précisent pas le nom des médicaments administrés, une information pourtant "fondamentale pour garantir une coordination efficace entre les professionnels et sécuriser le suivi du patient."
avec AFP
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