"Ils s'équipent et s'outillent mieux" : plus de 250 cyberattaques recensées l'an dernier dans les hôpitaux, un chiffre stable

Environ la moitié des 581 incidents informatiques recensés l'an dernier dans les hôpitaux et établissements médico-sociaux par l'Agence du numérique en santé consiste en des cyberattaques.
Article rédigé par Solenne Le Hen
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Sur les 581 incidents informatiques recensés l'an dernier par l'Agence du Numérique en Santé dans les hôpitaux et établissements médico-sociaux, la moitié environ concerne des cyberattaques. (ESTELLE RUIZ / HANS LUCAS via AFP)

L'hôpital reste une cible pour les cyberterroristes. Sur les 581 incidents informatiques recensés l'an dernier par l'Agence du Numérique en Santé dans les hôpitaux et établissements médico-sociaux, la moitié environ concerne des cyberattaques, c'est à dire des attaques visant leur système informatique. Ces chiffres ont été rendus publics mardi 21 mai dans le rapport annuel publié par l'Agence.

Plus de 250 cyberattaques ont donc été détectées l'an dernier contre des hôpitaux ou établissements de santé. Ce chiffre est stable, et dans les faits cela représente des attaques qui vont du simple mail malveillant à la demande de rançon. 32 rançongiciels ont été recensés l'an dernier. La bonne nouvelle, selon Olivier Ruet Cros, analyste à l'Agence du numérique en santé, c'est que les hôpitaux arrivent de plus en plus à détecter ces attaques assez tôt pour agir. "Ils s'équipent et s'outillent mieux, il y a plus de gens pour gérer les problèmes, donc globalement ils voient davantage de problèmes et sont à même de le dire", analyse le spécialiste.

"Cela veut dire que les systèmes de prévention commencent à fonctionner. Plus ça va, plus on est capable d'avoir des signalements qui nous arrivent en amont, donc avant que ce soit trop critique."

Olivier Ruet Cros, analyste à l'Agence du numérique en Santé

à franceinfo

Selon le rapport de l'Agence du numérique en santé, les cyberterroristes attaquent en particulier les hôpitaux publics, mais aussi plus rarement des Ehpad et des laboratoires de biologie. Dans une soixantaine de cas l'an dernier, des données ont été divulguées. Il s'agit concrètement de dossiers de malades ou de leurs résultats d'analyses. S'il y a un risque pour les patients, comme la perturbation du service téléphonique du SAMU ou des logiciels de prescription, le rapport note que l'an dernier dans les faits, il n'y a eu qu'une seule fois mise en danger des patients.

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