De nouveaux outils pour évaluer les hôpitaux ?
"Quand vous soignez quelqu’un, vous ne soignez pas qu’un organe, explique le Pr Patrick Pessaux chirurgien digestif Institut Hospitalo-Universitaire Strasbourg. Par exemple moi je suis chirurgien hépato-biliaire, je ne soigne pas qu’un foie, un pancréas, je soigne une personne autour. Le patient il a une vie, une qualité de vie, une vie sociale qu’on n’avait pas tellement l’habitude de prendre en compte ."
"J'ai pu relater l'ensemble de mes maux"
Désormais, les patients qu’il opère répondent systématiquement à des questionnaires sur leur bien-être physique et psychologique, leurs relations sociales et familiales… "Ca me paraît important qu’on prenne conscience que dans ma maladie, hormis l’opération, il y a aussi les maux qu’on peut vivre au quotidien, témoigne Pierre, 65. Le fait de me confier me permet d’être plus léger en ressortant car j’ai pu relater l’ensemble de mes maux, pas que le médical, aussi sur la qualité de vie, c’est essentiel."
Rendues publiques, ces données pourraient aider les patients à choisir leur praticien. Elles complèteraient celles fournies par Scope santé, le comparateur officiel d’hôpitaux et de cliniques jugé incomplet par les associations de patients.
Choisir en fonction des résultats des services
"L’intérêt pour les patients est assez simple, d’un côté c’est l’amélioration continue de la qualité de la prise en charge des patients, et la mesure de cette amélioration, avec des éléments objectifs de parcours de vie et de témoignages patients, estime Alain Michel Ceretti, de France Assos santé. Et de l’autre côté c’est la mise en place d’une plateforme internet, qui permette aux patients de se décider par eux-mêmes en fonction des résultats affichés par le service en question."
Pour l’instant, seuls trois établissements ont adopté ce questionnaire. Une volonté de transparence qui mettra sans doute des années avant de se généraliser.
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