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Crise aux urgences : le ministère de la Santé recommande d'appeler systématiquement le 15 pour éviter un engorgement cet été

Cette recommandation fait suite à une situation particulièrement tendue aux urgences, où le manque de personnel et les congés estivaux des soignants aggravent une situation déjà tendue.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Les urgences de l'hôpital de Cabestany (Pyrénées-Orientales), le 21 avril 2023. (MICHEL CLEMENTZ / MAXPPP)

Manque de personnel, plafonnement des salaires des médecins intérimaires, congés estivaux... Face au risque d'engorgement des urgences, le ministère de la Santé a recommandé, jeudi 28 juin, de composer systématiquement le 15 avant de se rendre à l'hôpital

Dans certains cas, cet appel préalable sera même nécessaire pour pouvoir accéder aux urgences, a ajouté le ministère qui n'a toutefois pas précisé sur le nombre d'établissements concernés par cette nouvelle mesure : "Cela se fera territoire par territoire", notamment "au regard des effectifs présents" et du "choix des acteurs locaux".

>> Crise de l'hôpital : quel bilan pour les services d'accès aux soins, chargés de trier les patients avant leur arrivée aux urgences ?

D'une manière générale, le 15 "est le bon réflexe" lorsqu'on n'a pas trouvé de solution pour un problème de santé qui nécessite rapidement un avis médical, a précisé le cabinet du ministre de la Santé, François Braun, en s'adressant particulièrement aux futurs vacanciers.

Une pratique généralisée fin 2023

Avec la mise en place progressive des services d'accès aux soins (SAS), chargés de trier les patients avant leur arrivée aux urgences, le 15 est de plus en plus capable de "fournir une réponse pour les soins" nécessaires dans les 48 heures, a-t-il expliqué. Ces SAS ont pour objectif de "proposer un rendez-vous" avec un médecin, voire parfois "envoyer une ordonnance directement depuis la plateforme du service d'accès aux soins" ou bien "vous mettre en lien avec une téléconsultation, dans un cadre organisé", a ajouté le cabinet. Testés depuis 2019, ces SAS couvrent désormais la moitié de la population française, a souligné le cabinet. L'objectif du ministère de la Santé est d'arriver à 100% du territoire couvert d'ici à la fin de l'année.

Toutefois, ces services de régulation nécessitent du personnel pour répondre aux appels des patients. Favorable aux SAS, le président du syndicat Samu-Urgences de France, Marc Noizet, reconnaissait auprès de franceinfo que "pour adapter les 70 Samu restants, il faudra du temps, des ressources et des recrutements". Or la formation d'un assistant de régulation médicale, la personne chargée d'orienter les patients appelant le 15, prend au moins un an.

François Braun n'a annoncé le lancement d'une grande campagne de recrutement qu'à la mi-mai. Cette dernière "aurait dû être lancée en septembre dernier, après l'été qui a été particulièrement difficile, afin d'éviter de revivre la même situation cet été", réagissait alors Caroline Brémaud, cheffe des urgences de Laval (Mayenne), dont l'accès sera fermé la nuit à partir du lundi 3 juillet.

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