Crise à l'hôpital : les soignants battent le pavé
Mardi 7 juin, les personnels des hôpitaux ont manifesté pour réclamer des hausses de salaire et d’effectifs, car 120 services d’urgence fonctionnement actuellement de manière partielle, faute de personnel. La mobilisation a été moins forte qu’attendu, mais elle a mobilisé un peu partout en France.
À Manosque, dans les Alpes de Haute-Provence, l'hôpital est en grande tension. Des patients inquiets sont venus soutenir les soignants en grève, mardi 7 juin. La direction doit régulièrement fermer les portes des urgences depuis janvier, faute de personnel. Cette situation critique alerte les habitants, comme une jeune patiente épileptique. "S’ils ferment et que je viens à avoir une très grosse crise et qu’il n’y [a] personne, je peux en mourir", témoigne-t-elle. Dans cet hôpital de zone rurale, il manque aujourd’hui neuf médecins urgentistes. Tous redoutent des fermetures plus nombreuses durant l'été.
120 services d’urgence fragilisés
Au total, selon un collectif, 120 services d’urgence seraient en forte tension partout en France. Le manque de bras a été dénoncé dans l'après-midi dans un défilé à Paris. Dans un hôpital toulousain, les grévistes sont eux aussi nombreux. En cause ? La pression suite à l’augmentation du nombre de patients, avec 250 personnes en moyenne par jour à prendre en charge.
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