Condamné par la médecine, un homme se réveille après quatre mois de coma
Un homme de 70 ans a repris conscience après quatre mois de coma, à l'hôpital Robert-Ballanger d'Aulnay-sous-Bois, près de Paris. Sa famille dénonce aujourd'hui l'attitude des médecins.
En janvier dernier, Jean-Claude Seknagi est admis en réanimation à l'hôpital Robert-Ballanger à Aulnay-sous-Bois. Hospitalisé initialement pour une suspicion d'Alzheimer, l'homme fait de nombreuses complications puis c'est le coma. L'équipe médicale est très pessimiste, et explique à la famille sa décision d'arrêter ou de limiter le suivi thérapeutique, si l'état du patient venait à empirer.
La famille, elle, veut croire que ce père et mari se réveillera et qu'il faut continuer les soins. Elle se bat contre la décision médicale et obtient la poursuite des soins, après une victoire judiciaire. Et le miracle se produit. Mais aujourd'hui, même si son père est réveillé, Ilan Seknagi n'arrive pas à se réjouir pleinement : "Le médecin expert judiciaire a même dit que jamais, à travers le monde, une personne dans son cas n'était sortie de réanimation. Pourtant mon père nous a montré le contraire."
"Je ne comprends pas le décalage entre ce qui nous a été dit et la réalité."
Ilan Seknagi, fils du patientà franceinfo
Une question légitime que comprend Bruno Mégarbane. Mais la décision du corps médical s'explique aussi, décrypte le chef du service de réanimation de l'hôpital Lariboisière à Paris : "Décider de limiter le niveau d'engagement thérapeutique ne veut pas dire nécessairement que le patient va décéder à l'issue de cette décision. Simplement, une telle procédure permet d'encadrer le niveau d'agressivité des soins. Elle n'empêche pas la mise en place de thérapeutiques plus conventionnelles, avec des traitements médicaux pour l'amélioration éventuelle de l'état du patient."
Le patient lui devrait bientôt quitter le service de réanimation indique son fils. Contacté, l'hôpital Robert-Ballanger n'a pas répondu à nos sollicitations.
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