La législation polonaise sur l’avortement est l’une des plus restrictives d’Europe. L’IVG y est interdit sauf si la vie de la femme enceinte est en danger, en cas de viol ou si le fœtus est atteint d’une grave malformation. Mais les ultraconservateurs veulent aller encore plus loin et interdire l’avortement même en cas de malformation du fœtus. L’avortement pour malformation du fœtus représente 95% des IVG pratiquésCet amendement déposé par le comité "Stop Avortement" va être étudié par le parlement. La leader du projet, Kaja Godek, souhaite "qu’il soit adopté le plus vite possible. Dès lors qu'il sera écrit dans la loi polonaise qu'on ne peut pas tuer un foetus à cause de la maladie, on aura gagné."L’avortement pour malformation du fœtus représente aujourd’hui 95% des IVG pratiqués légalement en Pologne. Deux mobilisations dans plusieurs villes polonaises ont déjà eu lieu contre le projet actuel. Pour Malgorzata Jedrzejczak, l’une des manifestantes, cet amendement est un recul "des droits en matière de procréation, mais aussi des droits de l'homme". Quant à Anna Wieczorek : "Le plus simple serait de faire mes valises et quitter le pays que j'aime et où je suis née mais je ne rends pas les armes."En 2016, des dizaines de milliers de Polonais s’étaient déjà mobilisés et avaient réussi à empêcher un amendement du même comité.