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La mortalité infantile reste stable en France

Depuis une dizaine d’années, le nombre d’enfants nés en vie qui décèdent avant l’âge d’un an est d’environ 3,7 pour 1.000, selon une étude de l'Insee publiée ce 25 juin. À l'échelle de l'Europe, la France fait figure de mauvaise élève.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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La mortalité infantile reste stable en France

En 2016, 2.900 enfants de moins d'un an sont décédés en France pour 784.000 naissances, soit un taux de 3,7 pour 1.000, identique à celui de 2015 et proche de celui de 2005 (3,8).

Dans la moitié des cas recensés, les nourrissons vivent moins d'une semaine. Proportionnellement, la mortalité avant sept jours a légèrement augmenté ces dix dernières années, alors qu'elle continue de baisser entre 28 jours et un an.

Une grande disparité entre métropole et outre-mer

Pour la seule France métropolitaine, le taux est de 3,5‰. C’est en Haute-Vienne qu'il est le plus haut (5,4‰). Il est en revanche inférieur à 3‰ dans tous les départements des Pays de la Loire et dans la majorité de ceux d'Occitanie. Le taux de mortalité infantile est en revanche beaucoup plus élevé dans les départements d'outre-mer (plus de 9‰ à Mayotte et en Guyane).

Ailleurs en Europe, la mortalité continue de baisser

Le taux de mortalité infantile moyen en France est proche de celui constaté dans les 28 pays de l'Union européenne (3,6‰). Mais contrairement à la France, la mortalité infantile tend à baisser depuis 2005 dans quasiment tous les pays de l'UE, y compris dans ceux où il était déjà faible (de 3‰ à 1,9‰ en Finlande, de 3,7‰ à 2,7‰ en Espagne). La Roumanie et Malte présentent actuellement les taux de moralité infantile les plus élevés, supérieurs à 7‰.

L’étude de l’Insee ne détaille pas les causes de la stagnation observée sur le territoire français. En 2012, la Cour des comptes avait déjà pointé du doigt cette disparité, mettant en cause une mise en œuvre incomplète du '"plan périnatalité 2005-2007". Elle observait alors que quarante départements français ne respectaient pas les normes en vigueur.

Voir également : Mortalité infantile : la France a des progrès à faire

En un siècle, le taux de mortalité infantile divisé par près de 35

Le taux de mortalité infantile est historiquement bas. Il a diminué tout au long du vingtième siècle – malgré quelques hausses très marquées aux moments de la canicule de l'été 1911, de l'épidémie de grippe espagnole de 1918 et durant la deuxième guerre mondiale. 

Le taux de mortalité infantile s'élevait à 143 pour mille au début du vingtième siècle et était deux fois plus faible à la fin des années 1930. Après la seconde guerre mondiale, il a décru régulièrement jusqu'en 2005. La mortalité infantile est depuis cette époque environ 35 fois plus faible qu'un siècle auparavant.

La saisonnalité de la mortalité infantile, qui était très marquée entre les années 1960 et la fin des années 1990 – avec davantage de décès durant les mois d'hiver – s'est fortement atténuée.

Taux de mortalité infantile pour 1000 naissances vivantes depuis 1901 (source : Insee)

la rédaction d'Allodocteurs.fr, avec AFP

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