Bébés nés sans bras ou sans main : aucune cause isolée pour le moment
L’inquiétude gronde dans l’Ain, en Bretagne et en Loire Atlantique. Depuis 2007 en effet, au total, 14 enfants ont présenté une agénésie transverse des membres supérieurs à la naissance dans ces trois zones de France. En d’autres termes, ces bébés sont nés avec une main, un avant-bras ou un bras en moins. Devant l’ampleur du phénomène, Santé publique France a mené une enquête épidémiologique, qu’elle a rendue publique le 4 octobre. Néanmoins, aucune cause n'a pu être mise en évidence.
"Aucune exposition commune n'a été identifiée"
Pour l’Ain tout d’abord, "l'analyse statistique ne met pas en évidence un excès de cas par rapport à la moyenne nationale", et aucune "exposition commune à la survenue de ces malformations" n’a pu être identifiée, explique Santé publique France. Concernant la Loire Atlantique et la Bretagne ensuite, l’enquête montre bien un "excès de cas", mais "aucune exposition commune n'a été identifiée", précise l'agence.
L’agénésie transverse des membres supérieurs représente moins de 150 cas par an en France. Ses causes peuvent être génétiques, liées à des contraintes physiques ou à des substances toxiques. Ce fut notamment le cas avec la thalidomide : entre 1957 et 1962, 10.000 enfants sont nés sans bras à cause de cette molécule, commercialisée pour soigner les nausées des femmes enceintes.
En France, il existe aujourd’hui six registres de surveillance des malformations congénitales. Les travaux menés y sont "particulièrement complexes, notamment en raison de la rareté des événements", note Santé publique France. Au vu des récents cas d'agénésie constatés, l’agence souhaite donc créer une "fédération des six registres sur une base de fonctionnement commun".
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