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Greffe du rein ou dialyse : les Français inégaux devant les traitements

Une étude inédite réalisée par l'INED démontre que les patients greffés du rein sont plus diplômés que ceux qui à qui l'on propose une dialyse.
Article rédigé par Bruno Rougier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Un dialysé du rein  © SIPA)

C'est une étude sur les personnes souffrant d'insuffisance rénale qui montre clairement qu'il existe en France des inégalités sociales d'accès aux traitements.  L'étude menée par l'INED, l'Institut national d'études démographiques, qui s'appuie sur des informations collectées auprès de 12.500 malades, montre des inégalités de soins en fonction du niveau d'étude des patients.

45 % des malades du rein sont greffés 

Quand les reins d'une personne ne fonctionnent plus, on peut la mettre sous dialyse ce qui est très contraignant, ou on peut lui proposer une greffe de rein, le traitement le plus efficace en terme de survie, de qualité de vie et d'économie. Pourtant, en France, la dialyse reste majoritaire. La greffe ne représentant que 45 % des malades. Mais, étonnamment, l'étude publiée par l'INED montre que les patients les plus diplômés ont plus souvent accès à la greffe que les autres. "On a localisé avec précision le point du parcours de santé où l'inégalité est la plus forte. C'est l'inscription sur la liste d'attente à la greffe" indique le sociologue Christian Baudelot co-auteur de l'étude. "Les plus diplômés sont mieux informés de système de santé et des bienfaits de la greffe" ajoute-t-il "Deuxièmement, ils (les plus diplômés) ont des profils médicaux qui s'y prêtent" précise enfin le chercheur. 

La liste d'attente plus courte pour les diplômés

Preuve de la meilleure information donnée aux personnes les plus diplômés : 5 ans après l'apparition d'une insuffisance rénale terminale, 70 % des personnes avec masters sont inscrits sur la liste d'attente des greffes contre seulement 40 % des personnes sans diplôme.  Seule consolation : l'étude montre qu'une fois inscrit sur la liste d'attente des greffes, tout le monde est traité à égalité, quel que soit son niveau d'étude.

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