Erreur médicale : un gant et cinq compresses dans le ventre
Après une intervention chirurgicale, à Marseille (Bouches-du-Rhône), une femme s'est retrouvée avec un gant en latex et cinq compresses dans le ventre. Elle témoigne.
L'histoire est à peine croyable. Une Marseillaise a été victime d'une faute médicale qu'elle entend bien faire reconnaître par la Justice. Il y a quelques mois, Sylvie, 48 ans, subit une ablation de l'utérus. "Au réveil, je ressens une très forte douleur", explique celle qui en informe alors son médecin et se fait qualifier par le praticien de "douillette". Sylvie quitte la clinique après trois jours de martyr. Et elle ne le sait pas encore, avec un gant en latex et cinq compresses dans le ventre.
Le comptage des instruments chirurgicaux oublié
Mais une fois chez elle, son état empire. "J'ai eu des contractions. Une douleur atroce. J'ai subi un accouchement", témoigne-t-elle encore. Et d'ajouter : "Quand j'ai expulsé le gant et les gazes, j'étais effondrée. [...] J'ai l'impression d'être une poubelle." Problème : le chirurgien ne lui présente aucune excuse. "Il me dit qu'il ne comprend pas, qu'il est surpris et qu'apparemment, il remettrait la faute sur le personnel médical", explique Sylvie. Pour son avocat, le médecin a négligé une étape obligatoire : le comptage des instruments chirurgicaux avant la fermeture du corps, imposé par la Haute Autorité de santé. La patiente a saisi le tribunal de grande instance de Marseille (Bouches-du-Rhône) pour se faire reconnaître comme victime. Un expert devra évaluer prochainement les fautes et les préjudices.
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