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Désintox. « Seaspiracy » : les informations erronées du documentaire alertant sur l'état des mers.

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Temps de lecture : 2min
Article rédigé par Désintox - Arte
France Télévisions

Ce film d’1h30 diffusé sur Netflix, véritable succès d’audience, tire la sonnette d’alarme concernant l’état des mers, des océans, et surtout des ressources halieutiques qui y vivent. Mais certaines affirmations du documentaire sont erronées, ou plus vraiment d’actualité.

Peut-on alerter sans exagérer ? Pas sûr en tout cas que le documentaire “Seaspiracy : la pêche en question ?”, sur Netflix, ait relevé ce pari. Recommandé par plus de 9 abonnés de la plateforme sur 10, ce film d’1h30, véritable succès d’audience, tire la sonnette d’alarme concernant l’état des mers, des océans, et surtout des ressources halieutiques qui y vivent.

Mais certaines affirmations du documentaire sont erronées, ou plus vraiment d’actualité. Désintox en passe quelques-unes en revue. « Il n’y aura plus de poissons dans les océans d’ici 2048 » : c’était effectivement l’un des pronostics d’une étude de 2006, parue dans Science, sous réserve que la surpêche non contrôlée se poursuive. Mais cette hypothèse était finalement écartée trois ans plus tard par son auteur. Et une autre étude parue l’année dernière, indique que certaines espèces marines voient au contraire leur population augmenter.

« 38% des mangroves dans le monde ont été détruites par l’élevage de crevette » : il existe bien une étude selon laquelle les élevages de crevettes, mais aussi de poissons, sont l’une des principales causes d’une telle disparition de mangroves aux États-Unis. Mais les données ont été relevées avant l’an 2000.

« Les requins marteaux sont en voie d’extinction » suggère le documentaire. Une affirmation contradictoire avec une récente étude de la revue Nature. Si elle note que la population globale des requins a bien dramatiquement chuté depuis les années 1970 à cause de la pêche, ce n’est précisément pas le cas du requin marteau commun, qui fait figure d’exception puisque leur nombre aurait augmenté. Bref, les océans et leurs habitants vont mal par notre faute, mais en s’employant à le démontrer, Seaspiracy a tendance à grossir un peu le trait.

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