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En 2050, plus d'un milliard d'habitants de la planète seront menacés par les catastrophes naturelles

Pour aider les villes à se préparer, la Banque mondiale a développé un nouvel outil en ligne. 

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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La ville de Pugoda sous les eaux, au Sri Lanka, lundi 16 mai 2016.  (ISHARA S.KODIKARA / AFP)

Les villes et les zones côtières sont mal préparées à faire face aux risques naturels. En 2050, sur toute la planète, 1,3 milliard de personnes et 158 000 milliards de dollars de biens seront menacés par les seules inondations sur les côtes ou dans les bassins fluviaux, soulignent les auteurs d'un rapport publié lundi 16 mai par la Facilité mondiale pour la prévention des risques de catastrophes et le relèvement (GFDRR, selon l'acronyme anglais), qui dépend de la Banque mondiale.

"Les villes et les zones côtières sont terriblement mal préparées aux genres de risques climatiques et de catastrophes auxquels notre monde est désormais confronté", souligne John Roome, directeur principal chargé des questions relatives au changement climatique au sein de l'institution. Les conséquences sont d'autant plus lourdes aujourd'hui du fait de la croissance démographique et des flux migratoires, avertit encore la Banque mondiale.

"Il y a quarante ans, le nombre de catastrophes naturelles recensées était de 400 par an. Aujourd'hui, c'est le double", explique Francis Ghesquière, directeur du secrétariat du GFDDR, interrogé par le Huffington Post (lien en anglais).

Un nouvel outil pour informer sur les risques 

Etant donné que les villes se développent et se réorganisent, poursuit-il, elles ont des occasions de se doter d'infrastructures plus résistantes et de programmes de prévention. Il pourrait s'agir par exemple de limiter l'utilisation des eaux souterraines (l'une des raisons pour lesquelles Tokyo et Jakarta s'enfoncent) ou de ne plus bâtir dans les zones inondables. Mais dans de nombreux cas, les autorités municipales n'ont toutefois aucune idée claire des risques auxquels elles sont confrontées, ni de leur gravité potentielle. 

L'organisation propose ainsi un nouvel outil collaboratif de gestion des risques baptisé "ThinkHazard !", qui rassemble des informations sur tous les risques de catastrophes potentielles dans un pays ou une région. Il s'adresse aux administrations nationales et locales, ainsi qu'aux promoteurs immobiliers. A Paris, par exemple, cet outil met en avant un risque "moyen" d'inondations, mais aussi de sécheresse. 

"Les décisions que nous prenons aujourd'hui seront cruciales pour les catastrophes de demain, souligne encore Francis Ghesquiere, directeur du secrétariat du GFDRR. Nous avons un énorme défi, mais aussi une énorme opportunité, de faire en sorte que les milliards de dollars qui iront dans de nouveaux logements, de nouvelles infrastructures, dans l'extension des villes (...) n'augmenteront pas les risque, mais les réduiront."

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