Consultations, arrêts de travail... Les allergies provoquées par l'ambroisie représentent "un vrai coût financier", selon un spécialiste
Un premier pic de diffusion du pollen d'ambroisie devrait arriver aux alentours du 8 août. La plante est surtout présente en Auvergne-Rhône-Alpes, mais elle se développe dans d'autres régions.
L'ambroisie provoque des réactions allergiques parfois intenses, surtout en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle produit en quantité massive un pollen violemment allergisant et provoque des symptômes comme le nez qui coule, les yeux qui grattent, ou encore de l'asthme ou de l'eczéma. L'ambroisie dérange les allergiques, mais coûte également cher à la collectivité. Selon l'ARS, cela représente chaque année 40 millions d'euros pour la région Auvergne-Rhône-Alpes, entre les consultations, les médicaments et les arrêts de travail. "C'est un vrai coût financier, il faut en venir à bout", alerte sur franceinfo Samuel Monnier, ingénieur au Réseau national de surveillance aérobiologique, spécialiste de l’ambroisie.
franceinfo : Très présente en Auvergne-Rhône-Alpes, l'ambroisie gagne-t-elle du terrain dans d'autres régions de France ?
Samuel Monnier : Oui, de plus en plus de régions sont touchées par l'ambroisie, notamment l'Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine, Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, ou encore le nord de Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle n'y était pas présente il y a quelques années. Pour l'instant, il n'y a pas encore de personnes malades dans ces régions. Les personnes allergiques sont essentiellement situées en Auvergne-Rhône-Alpes. Mais avec le réchauffement climatique, on peut s'attendre à ce qu'elle gagne encore plus de terrain.
Dès les premiers cas signalés, à la fin des années 1980, les autorités auraient-elles pu s'occuper de ce problème ?
L'ambroisie est connue depuis la fin du XIXe siècle, arrivée d'Amérique du Nord. Cela fait des années qu'elle est là, mais c'est vrai que le problème est arrivé plus à la moitié de ce siècle, avec des cas d'allergies dans la région lyonnaise. Cette problématique monte en puissance aujourd'hui, et désormais le ministère de la Santé s'en préoccupe. C'est un vrai coût financier, il faut en venir à bout.
Quelle est la meilleure méthode pour s'en débarrasser ?
Il faut l'arracher avant qu'elle ne dégage ces pollens très allergisants. Il est possible de la signaler, s'il y a des trop grosses quantités, sur la plateforme Signalement ambroisie, sur toute la France. Chacun peut la signaler, pour participer à la lutte, même si certaines communes sont plus impliquées que d'autres pour ensuite les arracher. Un premier pic d'ambroisie devrait arriver aux alentours du 8 août. La période de fin août à début septembre risque d'être la plus désagréable pour les allergiques.
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