Cancers : une surmortalité observée autour de Saint-Nazaire
Une surmortalité inquiétante. C’est ce qu’une étude de l'Observatoire régional de santé (ORS) Pays-de-la-Loire met en lumière dans la région de Saint-Nazaire, notamment en matière de cancers, rapporte la préfecture de Loire-Atlantique.
28% de décès en excès
Plus précisément, "la situation locale reste moins favorable que la moyenne nationale, avec en particulier une surmortalité atteignant 28 % pour la population âgée de moins de 65 ans", indique ainsi la préfecture de Loire-Atlantique dans un communiqué de presse diffusé le 10 septembre 2019. Ce même jour, une réunion a eu lieu entre les services de l'Etat et des associations, des industriels et des entreprises sur le sujet.
Les hommes plus touchés
En 2018, l'Agence régionale de santé (ARS) avait demandé deux études, une première sur l'état de santé de la population de cette région, la seconde sur les cancers, même si l'état de santé de l'agglomération s'est "globalement amélioré" au cours de la dernière décennie.
L’analyse menée par le registre des tumeurs de Loire-Atlantique/Vendée révèle notamment, dans la population masculine de Saint-Nazaire, "une fréquence plus élevée de cancers par rapport à la Loire-Atlantique".
Polluants atmosphériques
Mais comment expliquer ces chiffres ? Les autorités sanitaires évoquent l’hypothèse des polluants atmosphériques liés à l’activité industrielle de la ville. Ainsi, "suite à l’interpellation de plusieurs élus et associations locales", l’ARS a demandé à Santé Publique France d’évaluer la pertinence et la faisabilité "d’une étude épidémiologique qui permettrait de quantifier la part des pathologies attribuable à la pollution atmosphérique".
D’autre part, les industriels ayant les principaux rejets atmosphériques doivent mettre en place "les meilleures techniques disponibles au plan européen sur leurs installations", pointe la préfecture. La raffinerie Total de Donges, située à 16 km à l'Est de Saint-Nazaire, va investir plus de 25 millions d'euros pour réduire de 30 % les émissions totales de la raffinerie d'ici fin 2023 en composés organiques volatils, selon la même source.
Enfin, le sous-préfet Michel Bergue évoque également des causes liées aux comportements à risque comme l’alcool ou le tabac, rapporte France 3 Pays-de-la-Loire.
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