: Vidéo Rejoué, une association soucieuse de l'avenir des jouets
Ses missions : lutter contre le gaspillage, défendre une façon de consommer plus responsable et soutenir l'inclusion sociale de ses salariés.
Placer la solidarité et l'emploi au cœur de son projet. C'est l'ambition de l'association Rejoué fondée par Claire Tournerier-Droual. En 2017, l'industrie mondiale du jouet pesait plus de 78 milliards d'euros. Une consommation gargantuesque nécessitant d'énormes quantités de matières premières et d'énergies fossiles pour leur fabrication et leur exportation. Avec son association, Claire Tournerier-Droual veut ainsi offrir une seconde vie aux jouets qui génèrent près de 75 000 tonnes de déchets chaque année en France. "7 jouets sur 10 ne sont utilisés que pendant 8 mois", explique-t-elle. "Donc ils sont encore en très bon état pour certains et ils peuvent être utilisés si on les nettoie, si on les vérifie, ils ont un potentiel de réutilisation qui est important." Ici, tous les jouets sont nettoyés avec des produits écologiques, éco-labellisés et non nocifs pour les enfants.
Soutenir l’inclusion sociale
Outre la volonté de soutenir une consommation plus responsable et de rendre accessibles les jouets aux familles les plus modestes - leur prix est en moyenne de 6 euros - l'association Rejoué entend défendre l'inclusion sociale de ses salariés. "Les personnes qui travaillent chez Rejoué sont des personnes très éloignées de l’emploi avec beaucoup de problématiques sociales et bénéficiaires majoritairement du RSA", confie Claire Tournerier-Droual. Dans les trois premiers mois de travail, Rejoué aide ses salariés à résoudre leurs différents problèmes de santé, de logement, d'endettement et parfois d'addictions avant de les accompagner vers l'élaboration d'un projet personnel. "68 % des personnes accompagnées retrouvent un emploi ou une formation à l’issu d'un an et demi ou deux d’accompagnement", se félicite la fondatrice. "Quand on achète ces jouets, on soutient l'inclusion sociale, on soutient une autre façon de consommer […] on soutient l'activité d'une association […] et puis on éduque nos enfants aussi à cette consommation alternative", conclut Claire Tournerier-Droual.
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