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Vidéo En Suède, il est interdit de frapper son enfant depuis 40 ans

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En Suède, donner une fessée à son enfant est passible de poursuites depuis 1979.
VIDEO. En Suède, il est interdit de frapper son enfant depuis 40 ans En Suède, donner une fessée à son enfant est passible de poursuites depuis 1979. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

En Suède, donner une fessée à son enfant est passible de poursuites depuis 1979.

Alors qu'en France, l'Assemblée vient d'adopter une proposition de loi visant à "interdire les violences éducatives ordinaires", en Suède, celles-ci sont passibles de poursuites depuis près de 40 ans. "La fessée, le tirage d’oreilles… Tous les châtiments sont interdits", explique la pédiatre Edwige Antier. "Eh bien en Suède, les résultats scolaires sont parmi les meilleurs des pays européens et la délinquance s'est effondrée au point que les prisons sont vides aujourd'hui." Un résultat de cause à effet ? Selon la pédiatre, "quand vous ne tapez pas les enfants, vous enlevez les racines de la violence dans une société".

Une baisse drastique du nombre de décès

Si les parents ne respectent pas cette loi, ils peuvent être signalés à la police et les services sociaux peuvent alors leur retirer la garde de l'enfant. Chaque adulte est encouragé à saisir les services de protection de l’enfance en cas de suspicion de maltraitance de l'enfant dans son entourage. Le vote de cette loi a été accompagné d’une campagne de sensibilisation et d'information sur les solutions de rechange à la punition corporelle. Dans les années 1960, plus de 90 % des parents suédois admettaient frapper leurs enfants. En 2011, ils n'étaient plus que 10 %. Dans les années 1970, 18 % des décès d'enfants suédois étaient attribués à la maltraitance. Aujourd'hui, ce taux est nul.

Des avis encore mitigés

Pourtant, près de 40 ans après, certains sont encore mitigés sur le bilan de cette loi. C'est le cas du Comité Nordique de Droits Humains, pour qui des milliers d'enfants sont enlevés contre leur gré à leur famille et placés de façon arbitraire. Le comité pointe également le fait que les cas où l'enfant doit être réellement protégé par les services sociaux sont minoritaires. Depuis cette loi, 54 autres pays ont voté l'abolition totale des châtiments corporels sur les enfants.

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