Un enfant décède après un surdosage de chimiothérapie à Gustave-Roussy
Pourquoi un jeune patient a-t-il reçu une surdose de chimiothérapie et ce malgré 4 contrôles au cours de la production ? Comment une telle erreur a-t-elle pu se produire dans le plus grand centre anti-cancer d’Europe ? L’affaire, révélée hier soir par le journal de France 2, met un coup à la réputation d’excellence de l’Institut Gustave-Roussy. Dans un communiqué publié sur son site après la diffusion du reportage, l’établissement « assume pleinement l’erreur pharmaceutique à l’origine du décès ».
Une erreur humaine d’enregistrement à l’origine du décès
D’après les premiers éléments, il y a eu une « erreur humaine d’enregistrement d’un produit dans le stock de la pharmacie sous une mauvaise référence, qui n’a pas été décelée ensuite lors de la préparation de la chimiothérapie. »
Depuis, l’établissement affirme avoir réorganisé sa pharmacie et renforcé les contrôles. Les poches de chimiothérapie seraient systématiquement testées avant d’être envoyées dans les services. Et l’Insitut Gustave-Roussy a investi dans deux robots de production de chimiothérapie.
Plusieurs médecins alertent sur les dysfonctionnements de la pharmacie
Pourtant, le 14 juin dernier, un courrier, signé par plusieurs grands spécialistes du cancer et adressé au préfet d'Ile-de-France et à la ministre de la Santé Agnès Buzyn, alerte sur les dysfonctionnements de la pharmacie de l’institut. Le texte, révélé par France 2, évoque "des erreurs répétées conduisant à des conséquences graves". Une enquête interne est en cours, en lien avec l’Agence Régionale de Santé, pour faire toute la lumière sur cette affaire.
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