Sainte-Pazanne : grâce à l'obstination des parents, l'environnement des enfants malades va être analysé
En 2015, Marie Thibaud a lancé une alerte en direction des autorités sanitaires : elle a remarqué que plusieurs enfants de sa commune de Loire-Atlantique, Sainte-Pazanne sont touchés par un cancer. En 2017, elle lance une deuxième alerte et crée le collectif « stop aux cancers de nos enfants ». Depuis sa première alerte certains enfants sont décédés, d'autres sont en rémission et d'autres encore en traitement.
- Quelles sont les analyses que vont conduire l’ARS et Santé publique France ?
Marie Thibaud, collectif « stop aux cancers de nos enfants » : "On a obtenu que des analyses de l’eau du robinet, de l’air, et des champs électromagnétiques puissent être menées à l’école, ses alentours, et dans les habitations des enfants. Les analyses vont commencer en juillet.
Avec l’aide de chercheurs et de scientifiques, et à force de chercher, on a trouvé des pistes d’études. Par exemple, il y a un transformateur de lignes à haute tension à côté de l’école. Avec la multiplication des lignes ces dernières années, on est inquiets. Tout ça engendre des champs électromagnétiques, qui sont reconnus comme un cancérigène possible.
Il y a aussi une usine à proximité de cette école qui est répertoriée comme utilisant des hydrocarbures polluants. On aimerait que cette piste soit étudiée aussi car on imagine que ces polluants pourraient arriver dans l’air ou dans l’eau.
- Vous êtes maman d’un petit Alban, qui a 7 ans et qui est en rémission d’une leucémie. Est-ce qu’il y a encore beaucoup d’enfants malades à Sainte-Pazanne ?
Marie Thibaud, collectif « stop aux cancers de nos enfants » : A ce jour, à Sainte-Pazanne et ses environs, on a recensé 16 familles dont l’enfant a déclaré un cancer. Sur les 16 certains nous ont déjà quitté depuis 2015. D’autres, en traitement, se battent encore contre le cancer. D’autres sont en rémission.
- Comment vous avez découvert ces cas suspects de cancers pédiatriques ?
Marie Thibaud, collectif « stop aux cancers de nos enfants »: Tout simplement au service d’oncologie pédiatrique du CHU de Nantes. Ca a été notre lieu de vie pendant longtemps. Mon fils Alban a déclaré son cancer en décembre 2015. Puis dès le mois de mars j’ai vu apparaître des têtes connues. Une, deux, et de plus en plus d’habitants de la commune. Puis je me suis demandée si c’était normal. Et on a lancé l’alerte.
Maintenant on attend beaucoup des premiers résultats des analyses. Et on espère que si l’on trouve des éléments suspects, tout sera fait pour protéger les enfants.
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