15.000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour dans le monde
Plus de 15.000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour dans le monde, avec d'énormes disparités entre les pays, voire entre les régions, selon une vaste étude publiée le 16 octobre dans la revue Nature.
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130 millions d’enfants morts en 17 ans
En effet, de 2000 à 2017, 123 millions d'enfants de zéro à cinq ans sont morts dans les 99 pays à bas et moyens revenus sur lesquels porte l'étude. Cela représente plus de 90% des morts dans le monde pour cette classe d'âge.
Si on y ajoute les chiffres préliminaires pour 2018 ainsi que les estimations pour des pays qui ne sont pas inclus dans l'étude (comme la Chine, le Mexique, le Brésil ou la Malaisie), on obtient le total de plus de 130 millions d'enfants de moins de cinq ans morts dans le monde durant cette période, selon les auteurs de ces travaux.
Mais globalement, la mortalité des enfants de moins de cinq ans a baissé de moitié entre 2000 et 2017, passant de 10 à 5,4 millions.
Naissance prématurée, diarrhées, paludisme…
Comment expliquer ces chiffres ? Les principales causes de ces morts varient selon l'âge des enfants, expliquent les chercheurs. Ainsi, quand l'enfant a moins de un an, il s'agit le plus souvent des conséquences d'une naissance prématurée.
De deux à quatre ans, ces enfants sont davantage susceptibles de succomber au paludisme, à des maladies diarrhéiques ou à des infections respiratoires comme la pneumonie.
Jusqu’à 40 fois plus de risque selon les régions
Les risques de mourir pour les enfants de moins de cinq ans sont 10 fois plus élevés dans certains pays que d'autres, voire 40 fois si on compare des régions entre elles.
Par exemple, en 2017, seuls quatre enfants sur 1.000 mourraient avant cinq ans dans la région de Santa Clara à Cuba. Mais ce taux se montait à 195 sur 1.000 dans la région de Garki, au Nigeria.
"Améliorer les systèmes de santé"
Ces travaux fournissent une cartographie précise et très fine de la mortalité infantile dans les 99 pays étudiés. "Nos travaux peuvent servir de base aux autorités sanitaires pour améliorer les systèmes de santé de façon ciblée", a estimé l'un des auteurs, Simon Hay, de l'Institut de métrologie et d'évaluation de la santé (IHME, Université de Washington), organisme de statistiques financé par la fondation Bill et Melinda Gates.
"L'accès aux traitements médicaux n'est que l'un des éléments", a jugé la Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, dans un commentaire également publié par Nature. "Les facteurs qui contribuent aux décès sont liés à des maux plus vastes : la pauvreté, la discrimination et l'injustice", a-t-elle poursuivi.
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