Emprunts bancaires : le droit à l’oubli passe à cinq ans pour les anciens malades
C’est une victoire pour les anciens malades du cancer. Jeudi 3 février, les députés et sénateurs ont décidé de réduire le délai du droit à l’oubli, passant de dix à cinq ans. Il ne sera donc plus obligatoire de déclarer un cancer pour l’assurance d’un prêt bancaire passé ce délai.
Devenir propriétaire était le rêve d’Anne Danjou. Mais après deux cancers et guérie depuis moins de dix ans, elle a l’obligation de déclarer ses anciennes maladies. Jugée trop à risque, son dossier est refusé par six banques. En faisant appel à son réseau, elle arrive à emprunter mais deux fois moins que la somme souhaitée et sans assurance. "Je trouve ça absolument dégueulasse. À cette période, ça m’a mis dans un état à la limite de la dépression", confie-t-elle.
La mesure devrait entrer en vigueur le mois prochain
Un sentiment partagé par Alexis qui a eu deux cancers à 9 et 11 ans, dont il garde des séquelles. Le droit à l’oubli n’existant pas pour les maladies chroniques, il a dû répondre à des questionnaires très détaillés : analyse de sang, glycémie, hémoglobine… Une banque accepte son dossier mais avec une surprime de risque. "Je paye 610 euros par an et ma conjointe paye 270 euros", fait-il remarquer. Désormais, les assureurs ne seront plus informés des maladies au-delà de cinq ans. Cette mesure devrait entrer en vigueur le mois prochain.
Parmi nos Sources
- Commission mixte paritaire du Sénat
- Magnolia. fr
- Fédération des Banques française
- Ministère de la transition écologique
- Association Rose Up
Liste non exhaustive
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