Ebola : la patiente de Bichat est négative, confirment les tests
L'épidémie d'Ebola qui frappe très durement l'Afrique de l’Ouest "est grave, très grave ", a déclaré Marisol Touraine lors d'une conférence de presse vendredi en fin de journée. La ministre de la Santé parle d'une épidémie "massive, inédite, qui a déjà touché 8.000 personnes et fait près de 4.000 morts " au mois, a-t-elle dit.
Aucun malade actuellement pris en charge sur le territoire
Depuis des mois, "je prépare notre système de santé à prendre en charge, si des cas se présentent, des patients atteints du virus Ebola ", a indiqué la ministre. "Nous avons eu à le faire récemment avec une jeune infirmière de Médecins Sans Frontières ", a-t-elle rappelé. "A l'heure à laquelle je vous parle, aucun autre malade d'Ebola n'est pris en charge sur notre territoire ", a assuré Marisol Touraine, mettant fin aux interrogations sur le cas d'une patiente actuellement hospitalisée à l'hôpital Bichat de Paris parce qu'elle présentait des symptômes suspects.
La suspicion d'Ebola "écartée " par les tests biologiques
"Depuis le début de l'épidémie, onze patients ont fait l'objet de tests biologiques destinés à déterminer s'ils étaient, ou non, porteurs du virus Ebola. Tous ces tests se sont révélés négatifs ", a dit Marisol Touraine. "Cette nuit même, un cas dont vous vous êtes fait l'écho a fait l'objet de cette procédure ", a-t-elle poursuivi en s'adressant aux médias présents, en référence à cette patiente hospitalisée à Bichat. "Il y a quelques instants, les résultats des analyses menées ont permis d’écarter la suspicion d'Ebola ", confirmé la ministre de la Santé.
"Dans le contexte que nous connaissons, contexte où un premier cas a été détecté aux Etats-Unis, où une aide soignante a été contaminée en Espagne, tout doit être faite pour éviter de favoriser ou d'amplifier l'inquiétude dans notre pays", a insisté Marisol Touraine, qui a "fait le choix de la transparence, condition absolue de la confiance, a-t-elle poursuivi.
Eviter la psychose
La ministre de la Santé a indiqué qu'à l'avenir, "aucun commentaire ne sera fait concernant d'éventuelles suspicions de cas ". En revanche, "si un cas devait se confirmer ", Marisol Touraine s'est engagée à nouveau "à en informer immédiatement l'opinion publique ", à travers les médias. "Face à l'extension de l'épidémie, face à l'apparition de cas dans certains pays occidentaux, l'inquiétude peut s'emparer de nos concitoyens ", a déclaré la ministre. "Il m'a donc semblé absolument indispensable de répondre en toute transparence aux questions qui aujourd'hui peuvent de poser ", a-t-elle poursuivi.
L'action française en Afrique
La ministre de la Santé a rappelé que "c’est en Afrique de l’Ouest que l’épidémie se développe " et que c’est là que les efforts doivent d’abord se déployer. "La France installera au mois de novembre un centre de traitement Ebola de 50 lits en zone forrestière à Macenta (Guinée), à priori pour neuf mois. Ce centre fonctionnement en collaboration avec Médecins Sans Frontières et avec la Croix Rouge française ", a-t-elle annoncé.
Un numéro vert sur Ebola, le 0800 13 00 00 , sera mis en place dès samedi matin pour répondre aux questions du public.
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