Gaz hilarant : "Le proto, c'est trop risqué d'en rire", alertent deux Agences régionales de santé qui lancent une campagne de sensibilisation

Près de 14% des 18-24 ans ont consommé au moins une fois dans leur vie du protoxyde d'azote, selon les chiffres de Santé publique France, publiés en octobre.
Article rédigé par franceinfo
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  (BRIEUC VANELST / MAXPPP)

"Au moins 100 cas graves" liés à l'usage de gaz hilarant ont été recensés dans les Hauts-de-France en 2022, peut-on lire dans un communiqué des Agences régionales de santé, consulté par franceinfo mardi 7 novembre. Intitulée "Le proto, c'est trop risqué d'en rire", les ARS des Hauts-de-France et d'Île-de-France lancent mardi une campagne de sensibilisation sur "les risques liés à la consommation du protoxyde d'azote", autrement dit "gaz hilarant".

Une campagne lancée face à "l'augmentation significative de l'usage détourné de ce gaz", "notamment chez les adolescents et les jeunes adultes" en raison de son "effet euphorisant". "Que la consommation soit occasionnelle ou fréquente", les risques sont "neurologiques, cardio-vasculaires, psychiques, traumatiques" (via des chutes ou des accidents de la route), peut-ont lire sur le communiqué.

Une consommation "facilitée par des sites de revente à bas coûts"

La consommation est particulièrement forte chez les jeunes majeurs entre 18 et 24 ans, selon les chiffres de Santé publique France, publiés en octobre. Il y a "13,7% des 18-24 ans ont consommé au moins une fois dans leur vie" du protoxyde d'azote, un chiffre qui tombe à 4,3% sur la tranche d'âge de 18 à 75 ans. Un gaz utilisé en médecine ou en cuisine, dans les siphons à chantilly par exemple, dont la consommation est "facilitée par des sites de revente à bas coûts et des comptes Snapchat proposant des livraisons à domicile", rapporte Santé publique France.

La campagne va se décliner en trois axes : des spots audio et vidéo diffusés sur les réseaux sociaux (Snapchat, TikTok, Instagram), Youtube, des sites mobiles et des plateformes de streaming musical et en radio locale, un partenariat avec Jamy Gourmaud, l'ancien présentateur phare de l'émission C'est pas Sorcier et la création d'un site internet dédié parlons-proto.fr avec des kits de communication pour les partenaires.

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