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Colombie : Gustavo Petro, premier président de gauche investi du pays, souhaite la fin de la "guerre anti-drogues"

Le premier président de gauche du pays, ex-guérillero, propose "une nouvelle convention internationale" d'un côté, qui concernerait notamment les Etats-Unis, et des accords de paix avec les groupes armés de l'autre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Gustavo Petro, lors de son discours d'investifture à Bogota (Colombie), le 7 août 2022. L'ex-guerillero est le premier président de gauche du pays.  (JUAN BARRETO / AFP)

Il est temps d'arrêter la "guerre contre les drogues" qui "a échoué", a estimé le nouveau président colombien, Gustavo Petro, lors de son discours d'investiture, dimanche 7 août. Le premier pays producteur de cocaïne au monde souhaite passer à une "politique forte de prévention de la consommation" dans les pays développés, grâce à "une nouvelle convention internationale".

Cette guerre impliquait une politique d'éradication des cultures avec l'aide des Etats-Unis, principal consommateur de ce dérivé de la feuille de coca. Or, "la guerre anti-drogues a renforcé les mafias et affaibli les Etats", estime Gustavo Petro. Il invite les groupes armés à signer la paix, rappelant les "avantages juridiques" possibles.

"Un million de Latino-Américains" assassinés

Outre l'Armée de libération nationale, dernière guérilla du pays, de puissants gangs de trafiquants de drogue tels que le Clan del Golfo, dirigé par le baron "Otoniel" extradé cette année aux Etats-Unis, imposent leur loi dans plusieurs régions du pays. Et les dissidents des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), défient toujours l'Etat grâce aux ressources provenant surtout du trafic de drogue, malgré l'accord de paix de 2016 qui a permis de réduire la violence.

Selon l'ex-guérillero, en quarante ans de lutte anti-drogues, "un million de Latino-Américains" ont été assassinés. Chaque année, 70 000 Nord-Américains succomberaient d'overdoses.

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