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Allemagne: le gouvernement ouvre la voie à la légalisation du cannabis à usage récréatif

Le ministre de la Santé allemand prévoit l'entrée en vigueur de la légalisation en 2024. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une feuille de cannabis dans un champ du village d'Azila, dans la région de Ketama, au Maroc, photographiée le 16 septembre 2022. (FADEL SENNA / AFP)

Un pays européen de plus. Le gouvernement allemand s'est accordé, mercredi 26 octobre, sur un cadre de légalisation du cannabis à usage récréatif pour adultes, a annoncé le ministre de la Santé Karl Lauterbach. Ce projet reste toutefois sous réserve de l'aval du droit européen.

Les grandes lignes du projet visent à placer la production et le commerce du cannabis sous "contrôle public" et autorisent notamment l'achat et la possession "d'une quantité maximum de 20 jusqu'à 30 grammes" pour la consommation personnelle, a détaillé le ministre lors d'une conférence de presse.

"Obtenir une meilleure protection des enfants"

Le document prévoit "un contrôle public de la chaîne d'approvisionnement" en cannabis avec l'objectif de "garantir la protection sanitaire et d'enrayer la criminalité organisée ainsi que le marché noir". Il organise "la production, la livraison et le commerce de cannabis récréatif dans un cadre de licences contrôlées par l'Etat". L'usage par les moins de 18 ans continue d'être en revanche rigoureusement interdit.

Le ministre allemand a justifié cette réforme, qui ferait de l'Allemagne l'un des pays les plus libéraux d'Europe, par la volonté "d'obtenir une meilleure protection des enfants et des jeunes" jugeant que la politique en la matière n'avait jusqu'ici "pas vraiment été efficace""Si tout va bien, je pense que la légalisation pourrait intervenir en 2024", a souligné le ministre social-démocrate.

Mais tout dépendra de l'examen de la Commission européenne. "Nous sommes dans une phase où nous examinons si les grandes lignes que nous avons élaborées dans ce document sont compatibles avec le droit international et européen", a estimé le ministre. Au cas où la Commission européenne n'accorderait pas son aval, le document n'aboutira pas à un texte de loi, a-t-il précisé.

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