Le manque de médecins se fait de plus en plus ressentir dans les hôpitaux, à tel point que le maire de Nevers a décidé de faire venir les praticiens en avion. Une initiative de santé publique qui pose des questions, notamment écologiques.
C’est la première fois que Serge Douvier, gynécologue-obstétricien au CHU de Dijon (Côte-d’Or), se rend au travail en avion. “Ça fait un petit peu James Bond”, s’amuse-t-il. Il se rend à Nevers (Nièvre), à presque 200 kilomètres de son point de départ, pour opérer dans un désert médical. Une démarche promue par le maire de la ville d’arrivée qui pose question. L’avion relit Dijon à Nevers en 35 minutes, contre trois heures en voiture et deux heures et quart en train, sur une ligne bientôt en travaux. Coût de l’aller-retour : 5 600 euros, payés par l’hôpital.
L’ARS demande une évaluation médico-économique de l’opération
À l’hôpital, il manque une cinquantaine de médecins. La solution aujourd’hui au bloc de gynécologie passe donc par un pont aérien, avec un médecin qui vient régulièrement opérer à Nevers et espère que des trajets plus rapides attireront plus de collègues. L’empreinte carbone de cette solution questionne, en salle d’attente comme dans les rues. Le maire de Nevers avance l'argument de l’urgence médicale. L’agence régionale de santé a demandé une évaluation médico-économique de l’opération.
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