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Des souris rapidement guéries d'Alzheimer grâce à un anticancéreux

Ce médicament, le bexarotene, a inversé les symptômes de cette maladie, comme la perte de mémoire. Et ce, tout juste 72 heures après le début du traitement.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les souris soignées au bexarotene ont mis trois jours pour retrouver certaines fonctions neurologiques détruites par la maladie d'Alzheimer. (MICHEL HOUET / BELPRESS / MAXPPP)

C'est une découverte cruciale pour le traitement de la maladie d'Alzheimer. Un médicament contre le cancer, le bexarotene, a rapidement restauré les fonctions cérébrales normales de souris de laboratoire atteintes de l'équivalent d'Alzheimer, révèle un article à paraître dans la revue américaine Science vendredi 10 février. Cette avancée majeure pourrait déboucher sur un traitement pour cette maladie incurable et dévastatrice qui touche un peu moins d'un million de personnes en France.

Le bexarotene a eu deux effets remarquables. D'une part, il a fait disparaître chez ces souris jusqu'à 75% des plaques de bêta-amyloïde, une forme de protéine dont l'accumulation est une des principales caractéristiques pathologiques d'Alzheimer. De l'autre, il a inversé les symptômes de cette maladie, comme la perte de mémoire ou les troubles de l'odorat. Et ce, tout juste 72 heures après le début du traitement.

Essais cliniques dans un an

Cette avancée est "sans précédent", juge Paige Cramer, un chercheur de la faculté de médecine Case Western, à Cleveland (Etats-Unis) qui a contribué à cette recherche. "Jusqu'alors, le meilleur traitement existant chez des souris de laboratoire prenait plusieurs mois pour éliminer les plaques amyloïdes".

Le Dr Gary Landreth, professeur de neurosciences dans cette même faculté et principal auteur de l'étude, renchérit : "Notre prochain objectif est de s'assurer qu'il agit de la même manière chez les humains. (...) Nous sommes encore aux tout premiers stades de nos efforts pour transformer cette découverte de recherche fondamentale en un traitement." Le Dr Daniel Wesson, professeur à Case Western et principal coauteur de cette étude, "espère obtenir les premiers résultats d'un essai clinique préliminaire d'ici à l'année prochaine".

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