Des scientifiques développent des vaisseaux sanguins artificiels sur des agneaux
En utilisant cette technique chez l'être humain, il serait notamment possible d'éviter les interventions chirurgicales répétées chez les enfants souffrant de malformations cardiaques, rapporte une étude publiée, mardi.
Cette découverte scientifique pourrait un jour être utilisée chez des enfants souffrant de certaines malformations cardiaques congénitales. Des chercheurs ont réussi à développer des vaisseaux sanguins artificiels sur des agneaux grâce à une technique d'ingénierie du vivant, selon une étude publiée dans Nature Communication (en anglais), mardi 27 septembre.
Des chercheurs de l'université du Minnesota (Etats-Unis) ont réussi à développer des vaisseaux artificiels chez trois agneaux en plaçant des cellules de peau de mouton dans une éprouvette et en leur donnant les nutriments nécessaires à leur croissance.
Réduire les opérations à cœur ouvert
Au bout de cinq semaines, les chercheurs ont utilisé des détergents pour éliminer toutes les cellules de peau de mouton, tout en conservant les ébauches de tubes destinés à remplacer une partie de l'artère pulmonaire, qui apporte le sang dans les poumons, chez les agneaux. Les cellules des agneaux se sont alors multipliées dans les tubes au point d'éliminer tout risque de rejet et les trois animaux se sont ensuite développés normalement jusqu'à l'âge adulte.
Les enfants, atteints de certaines malformations cardiaques congénitales, doivent souvent subir plusieurs opérations à cœur ouvert au cours desquelles les chirurgiens sont amenés à remplacer des vaisseaux sanguins synthétiques incapables de se développer ou de se régénérer.
"En utilisant cette technique chez l'être humain, il serait notamment possible d'éviter les interventions chirurgicales répétées chez les enfants souffrant de malformations cardiaques comme la tétralogie de Fallot [une malformation complexe également connue sous le nom de "maladie bleue"]", a expliqué Robert Tranquillo, qui a dirigé ces travaux. Les chercheurs espèrent que des essais cliniques pourront être menés sur l'homme "dans les prochaines années".
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