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Des milliers de personnes ont manifesté samedi en France contre la politique de santé du gouvernement

A l'appel d'associations d'usagers, de syndicats et de partis politiques, des rassemblements ont été organisés dans plusieurs villes, dont Paris, Lyon et Bordeaux.Les manifestants ont dénoncé les réorganisations hospitalières, mais aussi les difficultés d'accès aux soins liées à la désertification médicale en milieu rural et dans les banlieues.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Manifestation contre la politique de santé du gouvernement Fillon, le 2 avril 2011 à Bordeaux. (AFP - Jean-Pierre Muller)

A l'appel d'associations d'usagers, de syndicats et de partis politiques, des rassemblements ont été organisés dans plusieurs villes, dont Paris, Lyon et Bordeaux.

Les manifestants ont dénoncé les réorganisations hospitalières, mais aussi les difficultés d'accès aux soins liées à la désertification médicale en milieu rural et dans les banlieues.

Ils ont également protesté contre la pratique des dépassements d'honoraires par les médecins libéraux.

A Paris, A Paris, de 2.000 à 5.000 personnes selon les sources se sont rassemblées Place de la Bastille, où plusieurs prises de parole ont eu lieu sur un podium aménagé pour l'occasion, dont celle d'André Grimaldi, professeur à la Pitié-Salpétrière.

A Lyon, un peu plus de 500 personnes (chiffre de la police) ont défilé dans le centre-ville, a constaté un journaliste de l'AFP. A Bordeaux, 400 personnes environ ont fait de même, précédés par des handicapés en fauteuil, a constaté un photographe de l'AFP. Elles étaient environ 300 à Toulouse et 450 à Niort.

A La Seyne-sur-Mer (Var), un millier de personnes ont formé un H (pour hôpital), pour défendre la maternité de la commune, menacée de fermeture. Des rassemblements ont aussi été organisés à Nancy, Rennes et Lille.

L'initiative, lancée par la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux, a reçu le soutien de dizaines d'associations d'usagers, de syndicats de salariés (dont la CGT et SUD) et de médecins hospitaliers, ainsi que de partis politiques de gauche.

"C'est du jamais vu"
"Un tel mouvement unitaire, c'est du jamais vu", s'est félicitée lors du rassemblement parisien Françoise Nay, l'une des responsables de la Coordination nationale, ajoutant qu'il y aurait bientôt de nouvelles initiatives.

"Ces rassemblements sont un point de départ", a dit Nadine Prigent, responsable santé de la CGT, dont de nombreux drapeaux flottaient place de la Bastille.

Sur le podium, l'intervention du Pr André Grimaldi, pourfendeur des suppressions d'emplois et du financement à l'activité dans les hôpitaux, a provoqué les applaudissements de la foule.

"Si le président Sarkozy, par malheur, reste à la tête de l'Etat en 2012, les hôpitaux publics pourront déposer leur bilan et être vendus", a-t-il affirmé, avant de fustiger le patron de l'Agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France, Claude Evin.

Les ARS, qui viennent de souffler leur première bougie, ont été particulièrement brocardées dans les rassemblements, les organisateurs jugeant qu'elles avaient accéléré ces derniers mois les restructurations hospitalières.

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