Applis santé : 101 règles pour les tester
Bracelets qui comptent les pas ou les battements cardiaques, piluliers connectés, applications pour suivre son alimentation, la qualité du sommeil ou l'arrêt du tabac... Les "applis santé" sont de nature très diverses et "chaque jour il en apparaît de nouvelles", relève la Haute Autorité de Santé (HAS) dans un communiqué. "Déjà 43% des Français déclarent en utiliser dans leur vie quotidienne et la santé est aujourd'hui l'un des terrains privilégiés de développement du numérique", ajoute la HAS, en présentant ses "101 règles de bonne pratique" pour ces applications.
Pourtant à ce jour, elles suscitent des inquiétudes et des interrogations, poursuit l'organisme public en évoquant des "risques d'informations inexactes, partisanes ou sponsorisées", ainsi que des risques de "récupération d'informations personnelles permettant à des tiers non autorisés de connaître l'état de santé d'une personne" ou de "non-fiabilité des données recueillies avec mise en danger de la santé de l'utilisateur".
Règles pour les développeurs et les évaluateurs
C'est "pour contribuer à l'amélioration de ces dispositifs" que la HAS publie cet ensemble de règles de bonne pratique, élaboré avec l'appui de la Commission nationale informatique et liberté (CNIL) et de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI). Ce "référentiel" de règles est destiné aux développeurs, mais aussi aux évaluateurs d'applications. L'objectif est de "proposer un cadre de développement assurant la qualité et la fiabilité des applications afin que les utilisateurs, consommateurs comme professionnels, puissent utiliser ces technologies en toute confiance".
Les 101 règles de bonnes pratiques "ne sont pas toutes exigibles pour toutes les applis ou objets connectés". Le niveau d'exigence est ainsi plus élevé quand ces objets ou applis s'adressent à des personnes malades et aux professionnels de santé que lorsqu'il s'agit de donner des conseils de santé généraux de prévention à des sujets en bonne santé.
Ainsi, selon sa finalité et son public cible, une appli ou un objet connecté "devra répondre à un niveau d'exigence (faible, modéré ou élevé) et chaque bonne pratique sera alors obligatoire, recommandée ou conseillée", précise la HAS.
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