3.000 hommes seront stérilisés aujourd'hui dans le monde
Les canaux déférents de plus de 3.000 hommes seront sectionnés aujourd'hui par 750 médecins, dans 25 pays, dans le cadre d'une vasectomie. Ces canaux relient les testicules où sont produits les spermatozoïdes, à l'urètre, le canal par lequel est expulsé le sperme. Lorsqu'ils sont interrompus, les spermatozoïdes ne se mélangent plus à l'éjaculat définitif, qui devient incapable de féconder un ovule.
A savoir que le sperme ne représente qu'1% de l'éjaculat, composé essentiellement du liquide séminal, des productions prostatiques et de nombreuses substances. L'éjaculation après vasectomie est donc conservée à 99%.
La technique est irréversible ; elle est réservée aux hommes qui ne veulent pas ou plus d'enfants. Le sperme peut éventuellement être congelé et conservé dans un Centre d'Etudes et de Conservation des Oeufs et du Sperme (CECOS).
Une technique boudée par les Français
Alors que les Américains et les Britanniques en sont friands (15 à 20% seraient stérilisés), les Français rechignent à adopter la stérilisation définitive, préférant laisser leurs femmes gérer la contraception. Selon l'Agence France Presse (AFP), "dans de nombreux pays, moins de 1% des hommes choisissent la vasectomie, en dépit du fait qu'il s'agit d'une intervention sans risque".
Les idées reçues dont souffre la vasectomie en sont vraisemblablement responsables : elle est souvent assimilée à une castration ou une mutilation génitale. Or la vasectomie n'a aucune conséquence sexuelle : elle ne provoque ni dysfonction érectile ni trouble de l'éjaculation ou de l'orgasme. Il ne s'agit en aucun cas d'une mutilation puisque les testicules et le pénis sont laissés intacts.
Avec cette journée mondiale, les hommes sont ainsi incités à prendre leurs responsabilités dans la planification familiale…
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