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Traitement du cancer du sein : le docétaxel peut à nouveau être utilisé

L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a levé mercredi la recommandation d'éviter le docétaxel dans le traitement du cancer du sein.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le docétaxel est une molécule utilisée dans le traitement de plusieurs cancers, notamment celui du sein et celui de la prostate.  (MAXPPP)

L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) annonce, mercredi 5 juillet, dans un communiqué, lever la recommandation émise en février d'éviter l'utilisation du docétaxel dans le traitement de certains cancers du sein (infiltrants non métastatiques).

"Cette décision est prise en concertation avec les professionnels de santé (oncologues, médecins, pharmaciens), précise le communiqué. Elle fait suite à l’ensemble des investigations menées au niveau européen, après la survenue de cas d’entérocolites d’issue fatale chez des patientes atteintes d’un cancer du sein traitées par docétaxel. Ces investigations ne montrent pas d’augmentation de la fréquence des effets indésirables graves et des décès liés à cette molécule."

600 000 patients traités 

L’enquête nationale de pharmacovigilance a porté sur plus de 600 000 patients traités et a démontré que "les cas d’effets indésirables graves, de type colite ou choc septique et les décès, restent rares au cours des vingt années de commercialisation de ce médicament : de l’ordre de 1 pour 10 000 patients exposés au docétaxel", ajoute le communiqué.

En mars, l'ANSM annonçait que 48 décès chez des malades du cancer traités avec le docétaxel avaient été recensés depuis sa commercialisation en 1996, et avait décidé de maintenir la recommandation d'éviter ce médicament dans le traitement de certains cancers du sein. "L’Inca [Institut national du Cancer] va émettre dans les prochains mois un avis d’experts sur la place de ces molécules dans le traitement des cancers du sein infiltrants non métastatiques et les conduites à tenir pour la gestion de certains effets indésirables potentiellement graves", explique le communiqué de l'ANSM.

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