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À l’Institut anti-cancer Gustave Roussy de Villejuif, un essai clinique pour adapter les traitements à chaque tumeur

À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le cancer jeudi, franceinfo vous emmène dans les laboratoires de l’Institut anti-cancer Gustave Roussy, à Villejuif, où les chercheurs tentent d’identifier pour chaque patient une réponse personnalisée à sa tumeur.

Article rédigé par Solenne Le Hen
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Jérôme Cartry, ingénieur de recherche à l’Institut Gustave Roussy, "cultive" des tumeurs de patients atteints de cancers. (SOLENNE LE HEN / RADIO FRANCE)

C’est la question à laquelle tous les médecins confrontés au cancer de leur patient rêveraient d’avoir la réponse : comment savoir à l’avance si un médicament va fonctionner contre sa tumeur ? À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le cancer vendredi 4 février, les laboratoires de l’Institut anti-cancer Gustave Roussy, à Villejuif, ont ouvert leurs portes à franceinfo. Là-bas, les chercheurs tentent d’identifier pour chaque patient le traitement qui sera le plus adapté à sa tumeur. Un essai clinique vient de débuter.

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Car aujourd’hui, pour soigner les malades du cancer, les médecins tâtonnent. Les différents médicaments et traitements disponibles sont testés sur les patients un par un. "Parfois, on teste une molécule et on se rend compte qu'elle ne marche pas du tout et on passe à la suivante", explique Fanny Jaulin, qui dirige cet essai clinique. Du temps est donc perdu, ainsi que les chances de survie.

Un essai clinique pour adapter les traitements à chaque tumeur : le reportage de Solenne Le Hen à l’Institut anti-cancer Gustave Roussy de Villejuif

25 médicaments testés en même temps

L’idée est donc de tester plusieurs médicaments à la fois, pas directement sur le patient, mais en laboratoire, après avoir prélevé un bout de tumeur chez le malade. Puis, dans son laboratoire, Jérôme Cartry s’occupe du reste : il place les cellules dans des puits pour recréer des dizaines de mini-tumeurs qui, à vue d'œil, ressemblent à des gouttelettes d'eau.

"On teste 25 médicaments et on va pouvoir analyser cela après à l'aide de petits logiciels pour voir quels sont vraiment les médicaments les plus efficaces."

Jérôme Cartry

à franceinfo

25 médicaments testés à la fois sur ces mini tumeurs… "Cela nous permet, souligne Fanny Jaulin, d'interroger un très large panel de médicaments anticancéreux et de voir lequel pourrait fonctionner pour ce patient, sachant que la tumeur de chaque patient est unique. Et dans 80% des cas, on trouve au moins un médicament efficace." 

Et cela ne coûte rien : les chercheurs se permettent aussi d’essayer en laboratoire des médicaments auxquels les médecins n’auraient pas songé tout de suite. Cet essai clinique porte pour le moment sur des patients pour qui les médicaments successifs classiques ne font pas ou plus effet. À terme, les chercheurs espèrent pouvoir initier cette personnalisation des traitements bien plus tôt, pourquoi pas dès que le cancer est diagnostiqué.

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