Argentine : deux décès liés à une pneumonie "d'origine inconnue" intriguent le corps médical
Selon le ministre de la Santé de la province de Tucuman, six personnes ont présenté cette pathologie, mais aucun nouveau cas n'a été déclaré depuis le 22 août.
Il ne s'agit pas du Covid-19. Dans la province de Tucuman, dans le nord-ouest de l'Argentine, deux personnes sont mortes cette semaine des suites d'une pneumonie sévère "d'origine inconnue", ont fait savoir les autorités de santé du pays, mercredi 31 août. Au total, six personnes – des soignants et une patiente d'une même unité de soins intensifs d'une clinique de Tucuman – ont présenté cette pathologie qui intrigue le corps médical.
"Les cas portent sur cinq agents de santé et un patient de l'unité de soins intensifs d'une clinique privée de San Miguel de Tucumán, qui ont commencé à présenter des symptômes entre le 18 et le 22 août", a précisé le ministère de la Santé de la province. Une personne est morte lundi 29 et une autre mercredi 31. Trois autres sont hospitalisées, et une sixième, en état satisfaisant, est à l'isolement à domicile, a-t-il ajouté. "Aucun cas nouveau n'a été recensé depuis le 22 août", y compris chez les contacts étroits de ces patients, ce que le ministre Luis Medina Ruiz, a qualifié de "nouvelle positive", assurant que la situation est "sous contrôle".
De nouvelles analyses en cours
"Ces patients ont en commun un état respiratoire sévère avec pneumonie bilatérale, et présentent une imagerie très similaire au Covid, mais cela a été écarté", a déclaré à la presse Luis Medina Ruiz. Les cas "ont déjà fait l'objet d'examens pour Covid, grippe, influenza A et B, hantavirus (infections transmises par des rongeurs), et de 25 autres germes", qui ont tous donné un résultat négatif, a-t-il ajouté.
Selon le ministre, il s'agit peut-être d'un agent infectieux, mais ne sont pas exclues des causes toxiques, environnementales. Des analyses sont notamment en cours sur l'eau, les systèmes de climatisation. Des échantillons ont été transmis pour analyses poussées au laboratoire national de référence, l'Instituto Malbran à Buenos Aires, et des résultats sont attendus d'ici la fin de la semaine.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.