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Rapport parlementaire sur la malbouffe : contraindre les industriels "serait une nouveauté", selon l'association CLCV

Wendy Si Hassen, chargée de mission alimentation au sein de l'association de consommateurs CLCV, préconise "des échéanciers stricts" avec "des calendriers fermes".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un rapport parlementaire préconise notamment de limiter le nombre d'additifs autorisés dans l'alimentation industrielle. (RICHARD B. LEVINE / MAXPPP)

Un rapport parlementaire sur l'alimentation industrielle est présenté, mercredi 26 septembre, à l'Assemblée nationale. Selon les informations de franceinfo, le document préconise notamment de réduire le nombre d'additifs autorisés, et d'imposer une limitation de la teneur en sel des aliments.

Wendy Si Hassen, chargée de mission alimentation à l'association Consommation logement cadre de vie (CLCV), a estimé sur franceinfo que la notion de contrainte "serait une nouveauté " pour inciter les industriels à proposer une alimentation plus saine. 

Wendy Si Hassen préconise "des échéanciers stricts" avec "des calendriers fermes" car "les chartes d'engagement volontaire" n'ont pas fait, jusqu'à maintenant, leurs preuves. Par ailleurs, elle craint que les industriels "en profitent pour augmenter leurs prix comme argument marketing".

franceinfo : La notion de contrainte serait-elle une nouveauté ?

Wendy Si Hassen : Oui, ça serait une nouveauté qu'on appelle de nos vœux depuis assez longtemps puisque qu'on a vu que les chartes d'engagement volontaire avaient peu d'effet sur les diminutions de sel, de matières grasses, de sucre dans les produits. Les produits concernés par les chartes d'engagement n'étaient pas forcément les plus contributeurs. Puis, il y avait un certain nombre de nouveaux produits qui étaient lancés sur le marché qui du coup, contrecarraient le peu d'effet que pouvait avoir l'effet des chartes d'engagement volontaire. Fixer des seuils par type d'aliment qui sont les plus contributeurs en sel, en matières grasses ce sont des choses qui sont essentielles, selon nous.

Les industriels ne jouent pas le jeu ?

Il faut effectivement des échéanciers qui sont stricts avec des calendriers qui sont plus fermes que des engagements volontaires. ll y a un certain nombre d'industriels qui ont fait des efforts, mais qui ne sont pas suffisants au regard des problèmes de santé publique qui existent aujourd'hui.

Faut-il s'aligner sur le bio ?

Dans le bio, il y a beaucoup moins d'additifs qui sont autorisés que dans l'alimentation conventionnelle. Il y a des additifs comme les nanoparticules qui sont des ovnis technologiques et de santé qui, selon nous, sont à proscrire totalement.

Ne craignez-vous pas une envolée des prix ?

Il y a déjà des choses qui sont techniquement faisables par les industriels qui n'entraîneraient pas de surcoût. On est assez convaincus que d'enlever les additifs et modifier légèrement les recettes n'augmenteraient pas spécialement les prix pour les consommateurs. Il ne faudrait pas que les industriels en profitent pour promouvoir les 'sans conservateur', 'sans additif' et du coup en profiter pour augmenter leurs prix comme argument marketing. On a un peu peur.

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