Nutri-Score : le durcissement des règles "est une très bonne nouvelle", salue le patron de Système U

Alors que les règles du Nutri-Score ont changé lundi, Dominique Schelcher assure mercredi sur France Inter qu'il "mettra en œuvre" ce nouvel indicateur dans ses magasins, "au gré du renouvellement des emballages".
Article rédigé par franceinfo
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Dominique Schelcher, le patron de Système U, devant l'une de ses enseignes à Fessenheim, le 25 février 2022. (VINCENT VOEGTLIN / MAXPPP)

Dominique Schelcher, PDG du groupe Système U, estime mercredi 3 janvier sur France Inter que le durcissement des règles du Nutri-Score, entré en vigueur le 1er janvier 2024, est "une très bonne nouvelle". Concrètement, l'indicateur évolue de manière plus stricte, avec un changement de mode de calcul, notamment moins tolérant avec le sucre et le sel. Pour Dominique Schelcher, cette nouvelle version "va dans le bon sens" car la qualité reste un critère important pour les consommateurs.

Le patron de Système U rappelle que "le Nutri-Score est un repère de qualité adopté par les Français". Il observe que dans ses magasins, "les produits classés E se vendent moins bien, jusqu'à - 5%, et les produits A et B se vendent mieux". Dominique Schelcher assure donc qu'il "mettra en œuvre" ce nouvel indicateur "au gré du renouvellement des emballages". Cela dit, il regrette que certains industriels envisagent de retirer l'indicateur de leurs emballages, car ils craignent de voir leurs produits afficher une note dégradée en raison de ce changement de calcul. "C'est une erreur", martèle Dominique Schelcher.

Le directeur général de Système U a également réagi aux difficultés qui pèsent sur le projet gouvernemental de créer un Nutri-Score du climat et de la biodiversité. Ce label environnemental devait être prêt pour ce début d'année, pour tenir compte de l'impact écologique des produits alimentaires et du textile. Mais "c'est compliqué à mettre en place, comme l'était le Nutri-Score [alimentaire] il y a quelques années", admet Dominique Schelcher. Le patron de Système U se dit favorable à "cet affichage environnemental". "Ça orientera les Français sur leurs choix et ça sera, au bout du compte, bon pour la planète", précise-t-il.

Bientôt un arrêté au sujet des cas de "shrinkflation"

Par ailleurs, Dominique Schelcher est revenu sur le projet d'arrêté sur lequel travaille le gouvernement, celui qui doit contraindre les supermarchés à expliciter davantage les cas de "shrinkflation" (ou "réduflation"), lorsque les quantités d'un produit sont réduites avec un prix inchangé voire plus élevé. "Ce n'est pas à nous d'informer le consommateur", indique-t-il "mais à l'industriel".

Si Dominique Schelcher promet qu'il "respectera et appliquera" ce futur décret, prévu pour mars, il tient malgré tout à faire entendre son insatisfaction. Il explique ainsi que c'est "'l'industriel qui sait que son emballage a baissé, que sa recette a été éventuellement été remise en cause". "Il a toutes les données", affirme le patron de Système U. Il considère ainsi que si c'est aux supermarchés d'informer avec plus de transparence les consommateurs, "ça va être compliqué" et cela risque de représenter "une perte de temps". "Ça va être une usine à gaz d'organiser cela", ajoute-t-il.

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