L'étude a pris les éleveurs par surprise : l'annonce par l'Organisation mondiale de la Santé des risques de cancers liés à la viande rouge et de charcuterie est un nouveau coup subi par un secteur en difficulté. Pour Franck Merel, agriculteur en Ille-et-Vilaine, c'est une remise en cause de son métier. "Avec la crise qu'on est en train de vivre aujourd'hui, je trouve que c'est encore une goutte d'eau qui fait déborder le vase", déclare-t-il au micro de France 2.Convaincre les consommateursLes contraintes qui pèsent sur la filière sont déjà lourdes : l'alimentation des bêtes doit être plus saine, pour donner une viande plus saine. Cette annonce préventive de l'OMS va en plus avoir un effet d'inquiétude sur les consommateurs. Si certains refusent de changer les habitudes, d'autres se disent prêts à manger moins de viande. Pour les producteurs, l'enjeu est maintenant de rassurer les clients sur la qualité de leur offre. La France est le cinquième pays le plus consommateur de viande au monde, avec 86kg par personne et par an.