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L'usine de Lactalis de Craon à l'arrêt : "C'est une situation qui est dure à affronter pour tout le monde"

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par Grégoire Lecalot - Edité par Mariam El Kurdi
Radio France

Les salariés de Lactalis craignent les répercutions économiques de la crise du lait infantile contaminé. Certains d'entre eux sont déjà au chômage technique ou partiel et le groupe n'a pas exclu de renoncer à exploiter l'usine de Craon, en Mayenne.

L’usine Lactalis de Craon, en Mayenne, tourne au ralenti depuis l’arrêt de la production de lait en poudre vendredi 8 décembre 2017 en raison de la présence de salmonelles dans certains lots pour bébés. Le nettoyage se poursuit sans apporter pour l'instant d’explication à la contamination. 

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Pas moins de 250 salariés sont au chômage technique. Seuls 70 environ, dont Daniel, restent aux unités de laits infantiles. "Moi, je fais de l’entretien", dit-il. "Il y a des gens qui font du nettoyage, des gens qui sont au chômage partiel, des gens qui ont été mutés sur d’autres sites. C’est pesant. C’est une situation qui est dure à affronter pour tout le monde. On fait des analyses partout pour savoir d’où vient le problème et pour l’instant, on n’a pas de réponse", confie Daniel.

Des salariés désemparés

Lactalis pourrait peut-être renoncer à exploiter son usine de lait infantile de Craon. "Il est trop tôt pour en décider, mais cela fait partie de nos réflexions", a reconnu le porte-parole du géant laitier, jeudi 11 janvier 2018. Alors que la reprise d’activité reste menacée, les salariés sont désemparés et ils encaissent mal les critiques du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, pour qui l’entreprise est défaillante.

Didier travaille depuis 28 ans chez Lactalis. "On fait partie du personnel. Moi je travaille à la production. Jamais, on n’aurait pu se douter de quoi que ce soit", affirme-t-il. "Pour nous, ce sont des choses qui ne peuvent pas arriver, et d’expliquer le pourquoi, le comment, je ne sais pas", ajoute-t-il, désemparé. Même si l’activité reprend au printemps, Didier, comme les autres salariés de Craon, craint que l’emploi ne fasse les frais de cette crise chez Lactalis.

Le reportage à l'usine Lactalis de Craon, de Grégoire Lecalot, avec Nicolas Mathias aux moyens techniques

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