La "junk food" : un facteur aggravant de la maladie d'Alzheimer
Si on
savait déjà que la malbouffe était mauvaise pour la santé, on
ignorait en revanche qu'elle pouvait provoquer la maladie d'Alzheimer. C'est en
effet ce que révèle une étude parue dans le magazine New Scientist cette semaine. Certains
chercheurs considèrent à présent cette maladie neurodégénérative comme une
autre forme de diabète, nommée "diabète de type 3 ".
Selon la récente étude, manger trop gras empêcherait les cellules du
cerveau de réagir correctement face à l'insuline. Les chercheurs ont pour cela étudié les cerveaux de 54 cadavres, dont 28 de personnes qui sont mortes de la maladie d'Alzheimer. Ils ont constaté dans un premier temps que les niveaux d'insuline étaient beaucoup plus faibles chez les personnes atteintes de la maladie.
L'insuline est une hormone secrétée
par le pancréas et agit comme une clé qui ouvre une porte pour laisser entrer le
glucose (sucre) dans les cellules de notre organisme pour qu'elles puissent
le convertir en énergie. Dans le cerveau, l'insuline sert notamment à réguler la transmission de signaux d'une cellule nerveuse à l'autre, et à réglementer les actions chimiques pour la mémoire et l'apprentissage. Ainsi, s'il n'y a pas assez d'insuline dans notre cerveau, cela crée des troubles mentaux pouvant amener à la démence et à la maladie d'Alzheimer.
Si aujourd'hui
environ 35 millions de personnes dans le monde souffrent de cette maladie, les prévisions actuelles, basées sur la vitesse à laquelle la
population vieillit, suggèrent que ce nombre passera à 100 millions en
- "Une personne sur trois qui aura plus de 65 ans sera atteinte de
démence " déclare le professeur Clive Ballard, directeur de la Société
de recherche sur Alzheimer. Cette découverte pourrait donc permettre d'accélérer la recherche de nouveaux traitements contre la maladie d'Alzheimer.
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