Finistère : la Bretagne fabrique aussi du thé
Dans le Finistère, un passionné de botanique a réussi à planter, cultiver et récolter du thé. Il a même été primé à l'international.
Dans le Finistère, en remontant le cours du Guillec, se trouve une vallée préservée du vent. Michel Thévot, théiculteur, s'y est installé il y a 15 ans, quand ce n'était qu'un marécage. Arbres de feu du Chili, rhododendron... Son jardin compte, aujourd'hui, plus de 2 400 plantes venues des cinq continents. Toutes se sont parfaitement acclimatées. "La Bretagne est une région merveilleuse, avec des possibilités au niveau botanique inégalées en France. Ici, on a un arrosage naturel, il y a peu de différence entre le jour et la nuit, donc la plante se sent bien", explique Michel Thévot.
Développer l'oxydation
Sa passion a pris une autre dimension lorsqu'il a décidé de planter 2 000 plants de Camellia sinensis, le nom scientifique du théier. La deuxième année de récolte, qui débute, est prometteuse. Pour transformer les feuilles, Michel Thévot a fait appel à Émile Auté, chercheur et planteur de thé lui aussi. Il faut attendre quelques heures pour que les feuilles flétrissent naturellement. Le travail commence en les roulant sur elles-mêmes, pour développer l'oxydation. Si l'on arrête tout de suite, on obtiendra du thé vert. Si l'on va jusqu'au bout du processus, on aura un thé noir. Après une médaille de bronze gagnée lors d'un concours international, devant les Japonais et les Chinois, le rêve d'un thé breton d'excellence se réalise.
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