De l'eau contaminée purifiée illégalement par Nestlé : "C'est une honte, nous demandons des sanctions", réagit l'écologiste Marine Tondelier

Des personnalités politiques commencent à s'indigner après les révélations d'une enquête sur les pratiques illégales de certains industriels pour continuer à commercialiser de l'eau contaminée.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une usine de mise en bouteille nestlé dans les Vosges (photo d'illustration). (ERIC THIEBAUT / MAXPPP)

La publication de l'enquête de la cellule investigation de Radio France et le journal Le Monde sur des pratiques de filtration illégale de l'eau par de grands industriels provoquent la réaction outrée de personnalités politiques. Les deux médias révèlent que plusieurs industriels dont Nestlé ont caché au public que l’eau qu’ils pompaient était contaminée. Pour continuer de la mettre en bouteille, ils ont eu recours à des systèmes de purification interdits. 30% des marques seraient concernées. Et, selon l'enquête, le gouvernement, informé depuis 2021, a même accordé une dérogation pour l'utilisation de certains filtres non conformes, malgré l'avis négatif de plusieurs de ses administrations.  

Marine Tondelier (Les Écologistes) : "Et le gouvernement est au courant depuis 2021 ?"

"C'est une honte, nous demandons des sanctions", réagit sur le réseau social X, Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes. Pour continuer à mettre en bouteille, ils ont eu recours à des systèmes de purification interdits et ce alors que "l'eau naturelle en bouteille est vendue 100 fois plus chère que l'eau du robinet", s'insurge l'élue. "Et le gouvernement est au courant depuis 2021 ?", s'interroge sur X l'élue écologiste. Elle fait allusion aux révélations de la cellule investigation de Radio France et le journal Le Monde. Une réunion confidentielle a eu lieu à Bercy avec des représentants de Nestlé en 2021. Une dérogation a même été accordées à la multinationale pour qu'elle puisse utiliser certains filtres non conformes, malgré l’avis négatif de plusieurs de ses administrations, selon cette enquête journalistique.

Mathilde Panot (LFI) : "L'État n’a rien fait pour protéger les consommateurs"

"L'État savait mais n’a rien fait pour protéger les consommateurs. Pire il n’a même pas daigné signaler les faits à la justice", dénonce mardi sur le réseau social X, Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale. La cheffe de file des députés insoumis déplore également les agissements de la multinationale. "En plus d’accaparer les ressources en eaux de plus en plus rare, Nestlé met en danger la santé publique. Cynisme d’une industrie qui se croit tout permis", écrit sur X Mathilde Panot qui a présidé en 2021 une commission d'enquête "relative à la mainmise sur la ressource en eau par les intérêts privés et ses conséquences".

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