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Consommation : une épicerie anti-gaspillage

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Consommation : une épicerie anti-gaspillage
Consommation : une épicerie anti-gaspillage Consommation : une épicerie anti-gaspillage (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
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Un tout nouveau modèle d'épicerie, unique en France, vient d'ouvrir près de Rennes (Ille-et-Vilaine). Sa particularité ? Elle vend des produits écartés par la grande distribution, ou bien avec des délais de consommation très courts.   

Des oeufs trop petits pour la grande distribution, des yaourts très proches de la fin de vie, des tomates jugées trop moches pour être sur vos étals. Des produits sains qui auraient normalement fini à la poubelle ; mais cette épicerie de Melesse (Ille-et-Vilaine), près de Rennes, a décidé de les revendre. Une initiative saluée par les clients. "On va éviter à ces produits de terminer à la benne ou je ne sais où", estime l'un d'entre eux. Éviter le gaspillage alimentaire, cette épicerie en a fait son fonds de commerce. Pour s'approvisionner, elle peut compter sur les industriels, comme Armand Bertel : ce jour-là, il livre l'épicerie en produits avec une date de consommation très courte, qu'il ne peut vendre en grande surface. "C'est des produits qui peuvent potentiellement partir à al poubelle, donc effectivement, c'est une perte pour l'entreprise, explique-t-il. L'intérêt est double : ça nous permet d'équilibrer, et de payer tout ce qui est matière première et main-d'oeuvre pour la fabrication du produit."

Deux nouvelles ouvertures prévues, après seulement une semaine d'existence

Des crêpes que l'industriel revend 30% moins cher qu'à la grande distribution traditionnelle. En plus de l'industrie, les petits producteurs locaux alimentent également l'épicerie. À la "Chèvrerie du désert", la production de fromage est trop importante par rapport à la demande de ses clients classiques. Il a donc également décidé de diminuer sa marge en revendant à l'épicerie anti-gaspi. Un choix toujours rentable pour lui; avant cette solution, Claude Aubaux avait des coûts de stockage importants, et "pas la trésorerie suffisante" pour payer ses salariés et nourrir ses animaux. Dans les rayons de l'épicerie, ses fromages sont donc vendus 2,90 euros contre 3,75 euros en grande surface. Un concept qui séduit : après seulement une semaine d'ouverture, l'enseigne prévoit déjà d'implanter deux nouveaux magasins sur la côte Atlantique.       

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