Céréales, yaourts, boissons énergisantes... L'association CLCV alerte sur des pratiques "qui induisent le consommateur en erreur"
Pendant cinq ans, l'association de défense des consommateurs et des usagers a passé au crible les emballages et la composition de près de 900 produits.
Des "raviolis au bœuf qui ne comptent que 4% de bœuf", ça existe. Une fraise bien juteuse sur un pot de yaourt qui n'en contient que très peu, ça existe aussi. Entre 2017 et 2021, l'association de défense des consommateurs et des usagers CLCV a passé au crible "les emballages et la composition de près de 900 produits". Céréales du petit-déjeuner, poissons panés, biscuits, produits végétariens, boissons énergisantes... Ses conclusions, rendues mercredi 19 janvier, sont sans appel : elle alerte sur des pratiques "qui induisent le consommateur en erreur" et sur des "allégations nutritionnelles ou de santé".
"Quant à l'origine des ingrédients, elle reste très souvent inconnue malgré les nombreux drapeaux français que nous avons relevés mais qui indiquent en fait le lieu de conditionnement ou de fabrication", regrette aussi la CLCV, qui met en garde contre certains produits pour enfants "très sucrés, gras, salés et débordants d'additifs".
Un appel à plus de transparence
L'association demande en conséquence "la mise en place de seuils minimums d'ingrédients pour pouvoir mettre en avant leurs images", ainsi qu'"un meilleur encadrement de l'utilisation des allégations nutritionnelles et de santé". Elle juge en outre "primordial d'instaurer des quantités maximales d'additifs, d'arômes, de sel, de matières grasses et de sucre dans les produits pour enfants", encourageant les industriels, "sans attendre une réglementation contraignante", à utiliser moins d'additifs et d'arômes et à faire preuve de plus de transparence sur l'origine des produits.
"Concernant les pratiques des industriels, nous avons noté, suite à nos enquêtes, des améliorations de recette de certains produits, des suppression de mentions, l'affichage du Nutri-Score qui ne l'était pas auparavant...", explique à l'AFP Lisa Faulet, responsable scientifique et alimentation de l'association. Mais ces changements "ne sont malheureusement pas généralisés à l'ensemble des produits puisqu'il s'agit d'initiatives volontaires de certaines marques", poursuit-elle, appelant à "aller plus loin au niveau réglementaire".
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